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Israël sera-t-il l’acteur du nouveau scénario martial saoudo-américain ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu (D), et son ministre des Transports et du Renseignement, Yisrael Katz, lors de la réunion hebdomadaire du cabinet à Qods, le 26 septembre 2017. ©Reuters

« Outre l’animosité envers l’Iran et le Hezbollah, Israël et l’Arabie saoudite ont peu de choses en commun ; une intervention israélienne sur la donne libanaise renforcerait le danger d’une nouvelle guerre au Moyen-Orient. »

Dans un récent numéro, le journal allemand Süddeutsche Zeitung a écrit que le danger d’une nouvelle guerre a augmenté dans la région. Le principal responsable d’une telle situation est certes l’Arabie saoudite qui a formé une alliance inhabituelle avec Israël et choisi le Liban comme champs de bataille.

« L’ennemi de mon ennemi est mon ami » ; voici le slogan qui justifie l’alliance saoudo-israélienne. Et le Hezbollah n’est pas le principal souci des Israéliens ; ce qui compte le plus aux Israéliens c’est de contrer l’influence régionale de l’Iran, précise le journal.

D’après Süddeutsche Zeitung, Riyad a, certes, été derrière la démission du Premier ministre libanais Saad Hariri. Voici un autre acte de provocation de la part des Saoudiens qui, embourbés longuement dans la guerre au Yémen, ne souhaiteraient pas s’engager dans une nouvelle guerre.

Mais les Israéliens pourraient faire la « sale affaire » pour Riyad, en s’inspirant de l’expression utilisée par un ancien ambassadeur américain en Israël, Daniel Shapiro. À noter aussi que le Premier ministre israélien n’a pas explicitement rejeté ces dernières semaines l’option militaire, d’autant plus qu’il est sous pressions de la part de certains cadres de l’armée israélienne qui l’incitent à la guerre, ajoute le journal.

Par ailleurs, le secrétaire général du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a mis en garde contre toute tentative d’exploiter la situation actuelle. Aux autorités saoudiennes, Nasrallah reproche d’avoir incité Israël à entrer dans une nouvelle guerre, avec pour objectif ultime de modifier les rapports de force dans le sud de la Syrie.

Cela fait des semaines qu’Israël bombarde les positions du Hezbollah en Syrie, mais déclencher une guerre comme celle de 2006 au Liban sera un pari hyper-dangereux pour le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.

Toujours selon le journal Süddeutsche Zeitung, Israël pourrait quand même se leurrer du fait qu’une frappe militaire contre le Liban plaira à l’allié américain. Le beau-fils et principal conseiller de Trump, Jared Kushner, a fait ces derniers temps plusieurs visites en Arabie saoudite et en Israël et tout cela laisse conclure qu’en coulisse, les États-Unis et l’Arabie saoudite mijotent de mauvaises évolutions pour la région, ajoute le journal allemand.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV