Le Premier ministre libanais, Saad Hariri a fait l’annonce il y a quelques heures depuis Riyad de sa démission. En réaction, des personnalités politiques libanaises ont pris la parole pour exprimer leur surprise et leur mécontentement face à cette annonce choc, surtout depuis l’Arabie saoudite et pas depuis le sol libanais.
En effet, selon l’agence de presse Riyad, Hariri, qui est en visite en Arabie saoudite pour la 2e fois en une semaine, vient d’annoncer à la surprise générale sa démission.
Le leader du parti Tawhid Arabi, Waam Wahab, a déclaré : « La démission de Hariri est désolante mais la question est surtout de savoir pourquoi il en fait l’annonce depuis Riyad. Est-ce qu’il a été assigné à résidence ou est-ce qu’on lui aurait demandé de démissionner ? »
Ziad al-Soud, un représentant au parlement libanais a lui aussi déclaré : « Il n’y a aucune justification pour cette annonce de la démission de Hariri depuis Riyad. Ce que l’on a entendu de la bouche des Saoudiens montre que l’Arabie saoudite cherche à créer des problèmes au Liban. »
Le ministre libanais de la Justice, Salim Jarissati, a quant à lui affirmé : « Cette démission de Hariri, compte tenu du moment, du lieu, de la manière de l’annonce et de son contenu, est une action suspecte de quelqu’un qui aurait agi par précipitation et sans contrôle de soi. »
La chaîne Al-Mayadeen a dit en citant des sources ministérielles libanaises : « La démission de Hariri en Arabie saoudite a été faite à la suite de multiples pressions exercées à son encontre. »
Des sources supposent même que le président Aoun annule son voyage de demain au Koweït.
Le bureau de la présidence libanaise a annoncé : « Saad Hariri a informé Michel Aoun de sa démission par téléphone. Michel Aoun attend le retour de Hariri à Beïrut pour qu’il lui communique les motifs de sa démission. »
Le président du Parti des socialistes progressistes du Liban, Walid Jumblat, a annoncé : « Le Liban est bien plus faible que ce que l’on croit et aura du mal à se relever des problèmes économiques et politiques et de la démission de Saad Hariri. »
Le président du parlement libanais, Nabih Berri, qui était parti pour une visite officielle en Egypte a dû rentrer de toute urgence au Liban après cette annonce surprise de Hariri.
L’ex-président du Liban Michel Slimane : « Le Liban est entré dans un sombre tunnel et toutes les parties doivent s’unir pour faire face à cet événement. »
