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La politique de démence de Riyad menace le Liban

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre libanais Saad Hariri (G) s'est entretenu, le 22 mai 2017, avec le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, à Riyad. ©Ani

Suite à la visite inattendue du Premier ministre libanais en Arabie saoudite, le journal libanais Al-Akhbar a écrit que le rappel de Saad Hariri à Riyad constituait une véritable offense au Liban et une violation des principes diplomatiques qui s’inscrit dans le cadre des tentatives des Saoud d’imposer leurs diktats à Beyrouth.

Dans un article intitulé « Que veut Riyad de Saad Hariri ? », l’analyste du journal Al-Akhbar, Hassan Aliq, a souligné que la convocation du chef du gouvernement libanais par l’Arabie saoudite ou par un autre pays était considérée comme une offense au Liban, sans manquer de rappeler que Beyrouth était déjà habitué à des gestes similaires.  

Il a écrit que la convocation de Hariri par l’Arabie saoudite et la réponse positive et sans hésitation du Premier ministre libanaise allaient à l’encontre de toutes les normes et relations diplomatiques entre deux pays indépendants.

Tout dirigeant comme le Saoudien Mohammed ben Salmane a un programme prédéfini et préorganisé et les visites soudaines ne s’effectuent que dans une situation d’urgence. Mais Riyad souhaite toujours imposer son hégémonie à certains pays de la région dont le Liban.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères chargé des affaires du golfe Persique Thamer Al-Sabhan rencontre le Premier ministre libanais Saad Hariri (D). (Archives)

Al-Akhbar affirme qu’il semblerait que l’Arabie saoudite mène une politique de démence envers le Liban. Le ministre saoudien des Affaires étrangères chargé des affaires du golfe Persique Thamer Al-Sabhan n’est pas seulement un pion du gouvernement saoudien dont le statut s’est amélioré après son expulsion d’Irak, mais encore, il est le représentant de la politique des Saoud. Au début, Thamer Al-Sabhan s’est contenté d’avertir le Liban, mais maintenant il se permet d’ordonner au Premier ministre libanais d’expulser le Hezbollah du cabinet.

La question qui se pose maintenant est de savoir quelles sont les options de Saad Hariri. Son premier choix serait de démissionner sans se retirer du cercle du pouvoir et sans promesse de retour. Son deuxième choix serait de protester et de rester à la maison ; mais dans un pays qui a passé deux années sans présidence, une telle décision serait celle d’un homme qui se tire une balle dans le pied.  

Dans cette conjoncture, alors que le Premier ministre libanais tente de retrouver sa popularité en déclin auprès du peuple avant les élections parlementaires, ces deux options amèneront le président de la République Michel Aoun et le président du Parlement Nabi Berri à cesser leur soutien à Saad Hariri.

Toutes les deux options pourraient donc aboutir au départ du pouvoir de Saad Hariri au Liban, mais par contre, elles pourraient satisfaire l’Arabie saoudite. Mais Riyad n’apportera rien d’autre que le désespoir pour Hariri.

Les analystes politiques accusent l’Arabie saoudite de mener une politique de démence au Moyen-Orient. Quels sont les acquis de la guerre au Yémen ? La destruction, le massacre et le déplacement des innocents. Quels ont été les acquis en Irak ?

Les politiques erronées du régime saoudien ont semé le chaos en Syrie, en Irak et au Yémen. Selon l’analyste du journal al-Akhbar, ceux qui procèdent à de tels actes destructeurs, n’hésitent pas à appliquer leur politique basée sur la démence et la folie au Liban et à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de ce pays.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV