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Trump viendra en Asie pour créer une alliance contre la Chine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Forum sur "La Ceinture et la Route" à Pékin, le 15 mai 2017. ©AP

L’imminente visite de Donald Trump en Asie fait déjà couler beaucoup d’encre. Trump est attendu en début de novembre en Asie et les analystes disent qu’il entend créer une coalition contre la Chine et que l’initiative de cette nouvelle alliance vient apparemment de Tokyo.

Un récent numéro du journal américain Foreign Policy fait part des inquiétudes du Japon quant à l’expansion de l’influence chinoise dans la région.

Selon le ministre japonais des Affaires étrangères, le Japon envisage de proposer un dialogue stratégique avec les États-Unis, l’Inde et l’Australie, pour contrecarrer le développement de l’influence de la Chine à l’horizon de son projet de la nouvelle route de la soie, dite également « La Ceinture et la Route ».

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, devrait proposer l'idée au président américain, Donald Trump, le 6 novembre, la date où les Japonais comptent organiser une réunion à ce propos, a écrit le journal japonais Nikkei.

Le Japon s’était déclaré prêt, auparavant, à participer aux projets de Pékin dans le cadre du plan de la nouvelle route de la soie ; ce qui pourtant ne cache pas les inquiétudes de Tokyo. La réalisation avec succès de ce plan porterait des coups durs à l’économie japonaise.

Le Japon se trouve face à un dilemme. Coopérer avec la Chine dans le cadre de ce projet sera très coûteux pour le Japon. De l’autre côté, laisser les Chinois réaliser et profiter, à eux seuls, de cet immense projet apportera d’importants dégâts économiques à Tokyo.

Le projet de la nouvelle route de la soie consiste principalement à créer un ensemble de réseaux de chemin de fer. Plus précisément, le projet prévoit deux itinéraires, l'un terrestre et l'autre maritime. Le premier devrait relier la Chine à l’Asie centrale, la Russie, le Moyen-Orient et l’Europe et le deuxième, à l’Asie du sud-est et puis à l’Afrique.

Géographiquement parlant, le projet « La Ceinture et la Route » couvrirait 60 pays dont beaucoup ne seraient pas capables de rivaliser avec la grande puissance économique et militaire qu’est la Chine.

Et le terme militaire tombe bien, parce que la nouvelle route de la soie n’est pas seulement un projet économique. À travers ce projet, la Chine cherche à étendre son influence politique et renforcer à la fois son pouvoir militaire dans une zone très vaste de la région. Pas étonnant que le Japon et l’Inde s’en inquiètent. Parlant de l’Australie qui a largement réussi à absorber des investisseurs chinois, l’influence renforcée de Pékin sera aussi une source d’inquiétude.

À leurs antipodes, la Turquie, l’Iran et le Pakistan se sont montrés accueillants envers ce mégaprojet.

Trois mois après le Sommet du G20, l’autre grande puissance économique asiatique, le Japon, pense à créer une alliance de coopération économique, défensive et sécuritaire pour contrer l’effet chinois, avec la participation des États-Unis, de l’Inde et de l’Australie.

Cette initiative devra permettre à ces quatre pays de promouvoir leur libre-échange et leur coopération en matière de défense à travers l'Asie du sud-est, du sud et du centre, allant jusqu’au Moyen-Orient et l'Afrique, d’après le ministre japonais des Affaires étrangères.

Outre l’Australie, l’Inde et les États-Unis, le nom de certaines puissances européennes a été cité ; la Grande-Bretagne et la France en font partie.

Pour les analystes, le fait que Tokyo pense à établir en plan parallèlement au mégaprojet chinois est déjà très important. Pékin sera capable d’absorber pas mal de pays par son projet de la nouvelle route de la soie et les plans auxquels pense Tokyo pourraient les empêcher d’y adhérer. Mais pour ce faire, les regards sont déjà braqués sur le président américain qui est attendu en novembre en Asie. Le Japon compte beaucoup sur l’appui de Washington pour créer cette alliance antichinoise.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV