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Une Armée FDS-Daech, signée les USA?

Forces spéciales US opérant à Abou Kamal, sur les frontières avec l'Irak. ©Spec Ops Magazine

Alors que l’axe de la Résistance composé de l’armée syrienne, du Hezbollah et de leurs alliés irakiens, appuyés par la Russie ont repris vendredi le contrôle de l’importante station de pompage T2 reprise, qui permettrait aux forces alliées de se diriger vers Abou Kamal, les USA sortent une nouvelle carte.

Abou Kamal est le dernier fief de Daech sur les frontières avec l’Irak que l’axe de la Résistance s’apprête à reprendre avant de rejoindre sa composante irakienne (les forces de Mobilisation populaire, les Hachd al-Chaabi) qui elle, mène une violente opération anti-Daech en ce moment même à al-Qaïm, dernière localité occupée par Daech et située en Irak, sur les frontières syriennes.

Selon al-Mayadeen, qui se réfère à des sources fiables, « le commandement des forces US en Syrie travaillerait sur un plan visant à empêcher l’armée irakienne et syrienne de reprendre le contrôle des frontières syro-irakiennes ». 

Selon la chaîne, les Américains « mèneraient en ce moment des pourparlers avec les commandants de Daech » et ce, « par l’intermédiaire des tribus locales proches de la Jordanie ». L’objectif  ? « Empêcher l’armée syrienne et le Hezbollah du côté syrien et l’armée irakienne et les Hachd al-Chaabi du côté irakien de reprendre le contrôle des frontières et en repousser Daech ». 

Mais quelles sont les étapes de ce nouveau plan ? D’après la chaîne libanaise, « le CentCom US qui siège à al-Ramilan (situé à Hassaké dans le nord-est de la Syrie), aurait commencé depuis une semaine à négocier avec les chefs militaires de Daech à Abou Kamal et à al-Qaïm, en faisant appel à la médiation des tribus résidant dans les régions frontalières ».  

Toujours selon cette source, « ces négociations seraient menées sous l’auspice du CentCom US en Irak et évidemment dans le dos du gouvernement de Bagdad. Les Américains se seraient concentrés sur la situation militaire à al-Asharah (localité frontalière à Deir ez-Zor) avec l’objectif de pousser les terroristes de Daech d’y faire place nette et d’en céder le contrôle aux forces spéciales US ».

Et al-Mayadeen d’ajouter : « dans un second temps, le CentCom aurait proposé aux terroristes de Daech de se rallier au moins provisoirement aux FDS (les Kurdes soutenus par les États-Unis, NDLR) pour mieux « organiser la situation » (mieux combattre l’armée syrienne et ses alliés, NDRL). Les Américains auraient même promis aux terroristes de Daech de les intégrer dans des « institutions militaires à naître », ce qui ferait sans doute allusion au projet d’un « État kurde » à faire naître par les États-Unis en Syrie, État qui inclurait dans les plans US à la fois Raqqa et Deir ez-Zor ». 

En troisième lieu, ajoute al-Mayadeen, «  l’accord USA/Daech pourrait aboutir dans les 48 heures à venir », tant est grand l’empressement des Américains à empêcher l’axe de la Résistance à contrôler les frontières syro-irakiennes ».

« Les États-Unis font feu de tout bois pour empêcher l’armée syrienne de reprendre le contrôle du dernier fief de Daech à Abou Kamal qui se trouve sur les frontières avec l’Irak. Et c’est là que la Jordanie, éternel allié des États-Unis, entre en scène : sans l’intervention du régime jordanien qui jouit d’une forte influence auprès des tribus arabes des régions frontalières avec l’Irak et la Syrie, les États-Unis ne pourraient jamais faire aboutir ce plan. En d’autres termes, Amman en est à refaire le coup anti-Assad. Après avoir échoué à plusieurs reprises, la Jordanie veut aider les Américains à mettre sur pied une Armée FDS-Daech, pour contrer les deux armées nationales que sont celle de la Syrie et celle de l’Irak.

Vidéo : les forces irakiennes ont lancé leur offensive à al-Qaïm

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SOURCE: FRENCH PRESS TV