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Jordanie : du rapprochement d’Israël à l’isolement régional

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Certains pays arabes cherchent à normaliser leurs relations avec Tel-Aviv. (Photo d'archives)

Abdel Bari Atwan, écrivain et analyste bien connu du monde arabe, a écrit dans son éditorial du dimanche 22 octobre : « Quoique certains pays arabes, la Jordanie parmi d’autres se hâtent de normaliser avec Tel-Aviv, Amman se sent quand même lâché par ses alliés arabes ».

« En même temps que certains médias ont fait part de la visite secrète d’un responsable saoudien en Palestine occupée, Amman ne cache pas ses inquiétudes sur la nouvelle tentative des deux régimes de se rapprocher l’un de l’autre dans la région, du fait qu’Israël risque de succéder à Amman dans les équations régionales », dit Atwan.

« Un haut responsable jordanien m’a assuré, l’été dernier, à Londres, que le souci majeur d’Amman était de voir Israël projeter un coup d’État contre lui pour le mettre hors-jeu. C’est ce qu’interprète la Jordanie comme étant une violation de son statut politico-économique et la fin de son poids dans les évolutions régionales », écrit l’analyste arabe.

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane Al Saoud . ©AFP

 

L’éditorialiste arabe mentionne par la suite des preuves justifiant les soucis d’Amman :

La première raison, ce sont les rumeurs concernant la visite du prince héritier saoudien, rejoint par des autorités militaires et économiques à Tel-Aviv. Certes, Riyad a fortement démenti toute visite d’un responsable saoudien à Tel-Aviv, prétendant n’avoir « rien à cacher » quand il s’agit d’annoncer les voyages de ses responsables à l’étranger.

La deuxième raison par laquelle s’explique le mécontentement d’Amman de la donne en cours, c’est la tenue de la réunion des chefs d’état-major de l’armée saoudienne, émiratie et égyptienne à Washington à l’initiative de leur homologue américain à laquelle participera également le chef d’état-major de l’armée américaine. Aucun des participants arabes ne s’y sont opposés. Peu à peu, la coopération politique en cachette va donner la place à la collaboration militaire et sécuritaire flagrante.

La troisième preuve justifiant notre hypothèse est la réunion à Tel-Aviv de son opposition au gouvernement d’Amman à l’invitation du parti au pouvoir de Likoud pour transformer la Jordanie en foyer pour des immigrés palestiniens.

Et pour la dernière raison, Atwan fait allusion au refus de l’ambassade d’Israël à Amman de livrer l’un de ses gardiens, accusé pour l’assassinat de deux citoyens jordaniens au sein de son bâtiment et aussi au refus de Netanyahu de présenter ses excuses à la nation jordanienne pour ce genre d’événement.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV