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Quatre hypothèses pour l'après Daech

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le sort du leader de Daech, Abu Bakr al-Baghdadi est toujours incertain. (Photo d’illustration)

Les pays arabo-islamiques de la péninsule du Sinaï, qui s’étend de l’Égypte au Yémen, ainsi que la Libye et l’Afghanistan, pourraient-ils devenir les prochaines cibles de Daech, qui entame la deuxième phase de sa stratégie terroriste ?

Le quotidien Raï al-Youm s’est penché sur l’extermination de Daech en Syrie et en Irak en avançant quelques prévisions.

« Plusieurs mois après la chute de Mossoul en Irak, qu’Abu Bakr al-Baghdadi avait proclamée capitale de Daech en 2014, c’est au tour de Raqqa en Syrie d’être libérée. Elle a été entièrement nettoyée mardi par les Forces démocratiques syriennes (FDS) et 350 éléments du groupe terroriste se sont rendus.

Les FDS, qui contrôlaient Raqqa avec le soutien des forces américaines, n’ont toujours pas trouvé al-Baghdadi en vie ou mort. Cette disparition suspecte soulève donc de nombreuses interrogations.

Mais il ne fait nul doute qu’un important chapitre sanguinaire de l’histoire du monde vient de se terminer grâce aux efforts sans précédent des grandes puissances internationales et régionales, dont les États-Unis, l’Iran, la Russie, la France et le Royaume-Uni, qui malgré leurs différends, se sont unies pour lutter contre le terrorisme.

Des cendres de Daech sur terre pourraient naître des cellules souterraines dont l’entretien nécessite moins de dépenses tout en augmentant celles de ses adversaires. Car Daech se fonde sur le “terrorisme” comme seul moyen de vengeance.

Cela étant, quatre points sont à prendre en considération :

1. Le fiasco de Daech a créé un vide politique et militaire. Les forces militaires tenteront-elles de combler ce vide ? Et de quelles forces s’agira-t-il ?

2. Vu la disparité et les différences idéologiques de ses États membres, la coalition militaire internationale est susceptible de se décomposer. Or, quelles en seraient les répercussions dans la région ?

3. En Syrie et en Irak, certains facteurs avaient favorisé le développement de Daech. Il faut les identifier d'une manière objective et essayer de les éradiquer.  

4. Le sort de Daech dans la péninsule du Sinaï jusqu’en Afghanistan est-il aussi incertain ? Ces nouvelles régions finiront-elles comme Mossoul et Raqqa ?

Il est impossible de donner des réponses à toutes ces interrogations, du moins dans la conjoncture actuelle. Il vaut attendre que s’étouffe tout le tapage provoqué autour des nouvelles et sensibles évolutions régionales et que le Moyen-Orient retrouve sa stabilité d’il y a trois ans.

Quoi qu’il en soit, la chute de Raqqa ne signifie pas la disparition du groupe terroriste Daech et de son idéologie. La chute de Raqqa ouvrira un nouveau chapitre des dissensions entre les États membres de la coalition militaire internationale qui fêtent leur victoire d’aujourd’hui. Un nouveau conflit encore plus périlleux pourrait naître de Raqqa même. »  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV