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Israël soutient la création d'une région autonome kurde en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces des FDS dans la banlieue de Raqqa. © Causeur

Israël a besoin, tout comme Washington, de renforcer son influence au Kurdistan syrien et l’utiliser en tant que mur face à l’Iran.

L’Institut Begin-Sadat s’est penché, dans une analyse, sur la nécessité de l’investissement israélien sur les Kurdes de Syrie.

Dans une Syrie chaotique, où les opposants n’ont pas une image modérée, le président Bachar al-Assad s’est de plus en plus renforcé, l’influence de l’Iran s’est intensifiée sur les frontières entre la Syrie et la Palestine occupée et les relations se sont améliorées entre la Turquie, le Hamas et récemment avec l’Iran. Le principe de « l’ennemi de mon ennemi est mon ami » peut être utilisé. Il est donc dans l’intérêts d’Israël d’entrer, le plus tôt possible, sur la scène afin de soutenir la nouvelle région politique des Kurdes en Syrie.

Évoquant les antécédents des coopérations de Tel-Aviv avec les Kurdes de la région et la situation en Syrie, l’analyste rappelle que même si le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu soutenait les efforts des Kurdes qui veulent avoir leur propre gouvernement en Irak, le régime israélien devrait, pourtant, écouter le général de division Yair Golan, l’ancien adjoint du chef d’état-major de l’armée israélienne, qui refusait de considérer le PKK comme un parti terroriste.

Yair Golan, l'ancien adjoint du chef d'état-major de l'armée israélienne. (Photo d'archives)

Ceci dit, Israël doit protéger, aussitôt, la création de la région du Kurdistan en Syrie et faire une distinction entre Ankara d’une part et les Kurdes de l’autre.

Et l’article poursuit : « Il est possible que les accords à conclure sur l’avenir de la Syrie ne soient pas conformes aux demandes et aux exigences d’Israël dont le non-déploiement des forces iraniennes sur le territoire syrien. Ces accords peuvent renforcer la présence du Hezbollah près des frontières entre la Syrie et la Palestine occupée, ce qui leur donnerait l’opportunité de former un front anti-Israël non loin du Liban. Par ailleurs, l’Iran est actuellement plus proche que jamais de la Palestine occupée. Il est en train de créer une route terrestre qui relie, via l’Irak, la Syrie et le Liban, à la Méditerranée. Il cherche, également, à étendre son champ d’influence du détroit d’Hormuz à la Méditerranée. Ainsi Israël sera encerclé aussi bien par la terre que par la mer. »

L’analyste prétend ainsi que toute influence israélienne au Kurdistan syrien peut être précieuse. Étant donné que l’Irak est dirigé par les alliés de l’Iran et que la Turquie entretenait, actuellement, des relations étroites avec l’Iran, il est donc très important pour Israël d’avoir un ami digne de confiance. Si Israël espère, avec l’aide de son allié américain, empêcher la création par l’Iran de la route terrestre, il aura donc besoin de renforcer son influence au Kurdistan syrien qui lui servirait de mur devant l’Iran.

Malgré les propos tenus de l’Institut Begin-Sadat, il faut rappeler que le but de l’Iran dans l’extension de son influence dans les pays comme l’Irak et la Syrie, est entièrement de combattre le terrorisme, et maintenir la sécurité dans la région. Le chaos laissé par les terroristes de Daech, et les attentats perpétrés dans les quatre coins du monde, ne peuvent être ignorés. Certains pays veulent à tout prix préserver leurs intérêts et sont prêts à laisser les terroristes continuer à semer la haine et la terreur dans le monde, et non pas les éradiquer une bonne fois pour toute.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV