Le Corps des gardiens de la Révolution islamique, le CGRI, est de loin la plus puissante institution militaire engagée dans la lutte contre le terrorisme de Daech et d’al-Qaïda. Pourquoi alors les Américains cherchent-ils à le blacklister ?
Pour le ministre iranien de la Défense, le général de brigade Amir Hatami, la réponse est claire : la classe dirigeante US ne souhaite pas la fin de Daech.
« Le CGRI que les États-Unis menacent aujourd’hui de placer sur la liste noire fait partie des forces de défense nationale iraniennes. Or ce corps tiendra fermement tête à toute politique américaine qui vise à créer des tensions, à étendre la guerre par procuration dans la région et à mettre en danger la sécurité régionale », a affirmé le ministre de la Défense, qui qualifie « d’offense » à toutes les composantes de la société et de l’État iranien les menaces américaines formulées contre le CGRI.
« Le Corps des gardiens de la Révolution appartient à toutes les nations de la région, car il est de loin l’institution militaire la plus puissante et la plus populaire engagée dans la lutte contre Daech. Ses sacrifices destinés à préserver la sécurité et la paix régionale sont de notoriété publique. N’importe quel acte visant à affaiblir l’action de cette organisation antiterroriste reviendrait à vouloir étendre l’insécurité et la terreur au Moyen-Orient et dans le monde », a ajouté le général.
Pour le ministre iranien de la Défense, « ce sont les lobbies israéliens, extrêmement puissants aux États-Unis, qui tirent les ficelles et sont à l’origine de ce genre de démarche ». Or cette initiative-là « ne nuira qu’à la population américaine et aux forces armées des États-Unis ».
« La voie qu’a choisie Trump pousse le monde vers la guerre et la violence, rôle qui ne sied guère à un pays qui se dit être le parangon des vertus démocratiques et le défenseur des droits de l’homme. L’élite, le peuple américain en particulier et la communauté internationale en général ne peuvent tolérer ce genre de démarches », a dit le ministre, avant de convier le président Trump à « ne pas commettre un acte qui ferait de sa démission une “exigence mondiale” pour sauver la paix et la sécurité à travers le monde ».