La participation d’une délégation israélienne à une conférence au Maroc a suscité la vive protestation des parlementaires marocains.
La conférence internationale s’est tenue, le dimanche 8 octobre à Rabat. Elle avait été organisée par la Chambre des conseillers en partenariat avec l’Association Parlementaire Méditerranéenne et l’Organisation Mondiale du Commerce.
Des groupes parlementaires à la Chambre des conseillers ont boycotté la conférence, en guise de protestation contre la présence d’Amir Peretz, l’ancien ministre des Affaires militaires d’Israël qu’ils ont qualifié de « criminel de guerre ».
Selon le site internet The New Khaleej, les parlementaires marocains, une fois qu’ils ont remarqué la présence d’Amir Peretz et la délégation l’accompagnant, ont montré leur mécontentement. La conférence a été, ainsi, retardée de quelques heures.
Pour ces trois groupes parlementaires à la Chambre des conseillers, les syndicats de l’UMT, la CDT et le parti de la Justice et du développement (PJD), la participation de Peretz à cette conférence est qualifiée de « pas vers la normalisation » et de « dangereuses infiltrations ».
Les parlementaires ont hissé le drapeau de la Palestine et brandi des pancartes en exigeant l’expulsion de la délégation israélienne, dont Amir Peretz.
De même, le Groupe d’action nationale pour le soutien à la Palestine, dénonçant la participation des Israéliens à la conférence, a appelé tous les parlementaires marocains à une mobilisation générale et un sit-in dans l’enceinte de la salle de conférence, manière d’exprimer leur solidarité avec la position populaire du Maroc, contre toute normalisation avec le régime israélien et pour le soutien à la nation palestinienne qui lutte pour libérer sa patrie de l’emprise de Tel-Aviv.
La position populaire du Maroc n’est toutefois pas partagée par le roi Mohammed VI qui entretient des relations amicales avec le régime israélien.
L’événement a été aussi interdit à la presse, hormis les chaînes de la télévision publique. La Chambre des conseillers a interdit l’accès des journalistes internationaux au Parlement.