Certaines sources yéménites ont fait part d’une rencontre à Aden entre des officiers émiratis et des dirigeants salafistes de la province yéménite de Taëz afin d’y former « une ceinture de sécurité » émiratie.
Des officiers émiratis ont rencontré un nombre de responsables salafistes de la province de Taëz dans le but de former « une ceinture de sécurité » composée d’éléments salafistes fidèles aux Émirats arabes unis.
Étaient présents à cette rencontre, un nombre de hauts dirigeants des brigades salafistes d'Abou al-Abbas, soutenues par Abu Dhabi à Taëz. Ils ont examiné le plan destiné à mettre en place cette « ceinture de sécurité », d’autant plus que le gouverneur de Taëz, Ali al-Maamari, farouche opposant à la formation des forces pro-Abu Dhabi vient de démissionner de son poste.
Le journal qatari Al-Sharq citant ces sources yéménites a écrit que les forces émiraties étaient sur le point de former les éléments salafistes liés aux brigades d'Abou al-Abbas dans son propre camp situé dans la région de Baer Ahmad au nord-ouest d’Aden. L’on prévoit que ces mêmes éléments constitueraient le noyau principal de « forces de sécurité fidèles aux Émirats arabes unis » à Taëz, tout comme celles formées à Aden et dirigées par un salafiste nommé Hani ben Brik.
Le détroit de Bab el-Mandeb et le port historique de Mokha étant situés dans la province de Taëz, les Émirats arabes unis s’efforcent d’étendre leur emprise sur cette région et de réaliser leurs objectifs destinés à prendre le contrôle de la navigation maritime internationale dans l’un des plus importants passages commerciaux du monde.
Selon une autre dépêche en provenance du Yémen, la commission d’experts de l’ONU complète ses enquêtes sur le soutien des Émirats aux groupes terroristes au Yémen. De nouveaux documents secrets préparés par une équipe d’experts liée au Comité des sanctions du Conseil de sécurité ont révélé que les éléments terroristes au Yémen auraient bénéficié, directement, des aides financières émiraties.
Ces documents déclassifiés ont divulgué aussi que les Émirats soutenaient les brigades salafistes d'Abou al-Abbas, alliées d’al-Qaïda , dans la province de Taëz et que la guerre avait renforcé l’influence de ce groupe disposant de véhicules militaires sophistiqués émiratis.