« Geste symbolique » : c’est ainsi qu’a qualifié l’agence d’information Russia Today l’ouverture d’une base militaire américaine en Palestine occupée, une information qui est passée plutôt inaperçue tant sont rapides les évolutions dans la région.
« L’établissement de cette base militaire américaine, la première dans les territoires occupés, qui intervient au moment où le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu ont intensifié leurs allégations anti-iraniennes, est porteur d’un message clair et significatif », note l’agence russe dans un rapport.
Les Etats-Unis n’ont aucun problème pour déployer leurs militaires en Israël et le fait qu’ils ont ouvert une base militaire permanente en Israël n’est qu’« un geste symbolique à l’adresse des ennemis du régime de Tel-Aviv », précise ce médias russe qui ajouté : "il s'agit d’une base dans la base", en allusion au fait qu'Israël est une base pour les Américains, plantés au cœur du Moyen-Orient.
Les Etats-Unis ont décidé d’ouvrir une base militaire permanente dans le centre du désert de Néguev, au sein de la base aérienne d’Israël, à l’est de la centrale atomique de Dimona, où sont installés des radar militaire des plus perfectionnés visant à détecter toute attaque aux missiles.
Selon le rapport, les forces américaines appuieront via cette base les opérations du système antimissile israélien Dôme de fer, installé dans la région à l’aide de Washington.
S’exprimant à cette occasion, le commandant des forces armées israéliennes, avait prétendu que l’installation de cette base sous le drapeau US voulait dire qu’« Israël est désormais plus prêt à contrer les menaces ».
Côté américain, le commandant-adjoint des forces de la Garde nationale États-Unis, John Grounski, réagissant à la nouvelle, a déclaré que « l’alliance américano-israélienne est plus forte que jamais. »
Pour Russia Today ce geste de Washington vise à renforcer les pressions contre Téhéran et va dans le cadre des politiques anti-iraniennes de Trump. Mais c'est peut-être plus que cela. Les 11 jours de manœuvres militaires israéliens sur les frontières du nord avec le Liban, les "incidents mortels" qui coûtent régulièrement la vie aux militaires israéliens sont loin de rassurer l'état-major de l'armée sioniste sur ses capacités à "protéger Israël" ou à " intervenir militairement en Syrie". D'ailleurs le dernier raid israélien lancé depuis le ciel libanais contre l'aéroport de Damas vendredi dernier n'a pas été un succès dans la mesure où la DCA syrienne a intercepté l'un des trois missiles tirés et ce, sans avoir recours aux batteries des S-300. Alors, une base américaine pour appuyer une armée israélienne en perte de vitesse? la réponse reste bien ouverte.
Deux militaires tués dans l’accident d’un char israélien au Golan occupéhttps://t.co/TgGmVPr9JX pic.twitter.com/BQeHILYWJ6
— Press TV Français (@PresstvFr) September 27, 2017