Le Premier ministre du gouvernement régional du Kurdistan irakien a rejeté toute relation officielle de cette région avec Israël.
Ce mercredi 27 septembre, Netchirvan Barzani a accusé le gouvernement irakien d’être un État communautaire, tout en prétendant que la nation kurde se préoccupait de son avenir en Irak.
Le Premier ministre de la région du Kurdistan irakien a en outre dit que Bagdad n’aurait pas rémunéré les Peshmergas ayant lutté contre Daech, dans le cadre des Unités de mobilisation populaire.
Interrogé pour savoir pourquoi des drapeaux d’Israël avaient été hissés simultanément au référendum sur l’indépendance du Kurdistan, Netchirvan Barzani a démenti tout lien officiel avec les Israéliens.
« Faire flotter un drapeau, autre que celui du Kurdistan, cela n’a aucun rapport avec notre politique officielle. Nous n’entretenons aucune relation officielle avec Israël et nous n’éprouvons non plus aucune hostilité contre une partie quelconque », a-t-il ajouté.
Netchirvan Barzani a souligné qu’Erbil poursuivait ses relations fraternelles et historiques avec la Turquie.
« Le référendum que nous avons organisé n’aboutira directement pas à l’indépendance, mais nous sommes pour l’instauration d’un dialogue avec Bagdad », a-t-il indiqué.
Malgré le refus par le Premier ministre du Kurdistan de reconnaître l’influence qu’aurait exercée Israël sur la tenue du référendum, nombreuses sont les sources bien informées qui parlent des relations en coulisse entre Kurdes et Israéliens.
Une information qui circule sur les sites web du Kurdistan irakien fait état d’une rencontre juste avant le référendum où le sort de Kirkouk aurait été décidé.
Lors de cette rencontre qui a eu lieu au domicile de Hoshyar Zebari, conseiller de Massoud Barzani, les participants se sont entretenus de l’avenir politique et militaire du Kurdistan irakien, affirme le journal Al-Watan.
Le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, voudrait faire de Kirkouk, la « capitale de son État » et aurait décidé d’y mettre en place « une armée commune » composée à la fois des Peshmergas mais aussi des Kurdes syriens.
Mais Barzani, qui se sent pousser des ailes grâce à ses soutiens israéliens et occidentaux, n’en reste pas là. Il a l’intention d’effacer « les frontières géographiques séparant les régions kurdes d’Irak et de Syrie » et d’émettre pour les habitants des passeports identiques, une décision préfigurant l’émergence du « Grand Kurdistan ».
Après avoir érigé un État ethnique sur le modèle d’Israël, il faudrait en seconde étape le « nettoyer » : les participants à la rencontre auraient aussi décidé d’expulser des ethnies turkmènes et arabes de Kirkouk.
Ces tentatives de créer un « Israël bis » resteront-elles sans réponse ? Rien n’est moins sûr. Alors que la guerre contre Daech a permis le renforcement de l’unité nationale aussi bien en Irak qu’en Syrie, les forces vives irakiennes et syriennes ne resteront pas les bras croisés face à ce nouveau projet américano-israélien qui vise à démembrer les États de la région.