À la tribune de la 72e Assemblée générale de l’ONU, le président de la République islamique d’Iran a affirmé que son pays respectait l’accord sur son programme nucléaire conclu en 2015 avec les grandes puissances.
Il a par ailleurs dénoncé la rhétorique absurde, malveillante et remplie de déclarations déraisonnables à laquelle a recouru le président américain Donald Trump devant l’Assemblée générale.
« J’ai la conviction que la République islamique d’Iran ne sera pas le premier pays à violer l’accord nucléaire, mais répondra fermement à celui qui le violera. Il serait regrettable que cet accord soit détricoté par des politiciens parjures, le monde entier en serait affecté. Mais même cela ne pourra détourner la RII de la voie du progrès et de l’engagement », a fait remarquer le président Rohani.
Par ailleurs, les signataires de l’accord historique de Vienne — l’Iran, les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni — se sont retrouvés pour une réunion de plus d’une heure à New York. Les discussions ont notamment été marquées par la rencontre entre les deux chefs de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif et de la diplomatie américaine Rex Tillerson. Il s’agissait de la première réunion entre les ministres iranien et américain des Affaires étrangères depuis l’arrivée en janvier de Donald Trump à la Maison-Blanche.
La rencontre, qui a duré plus d’une heure, a été « difficile », estime une source européenne, selon qui MM. Tillerson et Zarif ont eu des « échanges directs » assez longs.
Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a annoncé, le mardi 19 septembre, que le PGAC devait être amendé, faute de quoi les États-Unis ne pourraient continuer d’y adhérer.
Quant au président américain Donald Trump, il a dit, à la tribune de l’ONU, qu’il pourrait dénoncer à la mi-octobre l’accord conclu en 2015 entre l’Iran et les 5+1.
Sur la même longueur d’onde que son allié américain, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a eu l’outrecuidance de dire, à l’ONU, que l’accord nucléaire devait être modifié.
Or, pour l’Iran toute renégociation du texte est inadmissible et il est soutenu en cela par les Européens et le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres.
Ainsi, les États-Unis sont isolés, d’autant que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a sans cesse validé le respect des engagements iraniens depuis la conclusion de l’accord en juillet 2015.
En outre, comme l’a prévenu le président Rohani, discuter avec un gouvernement américain qui choisirait de « bafouer ses engagements internationaux » serait une « perte de temps ». Selon lui, « chaque mot de chaque phrase » de l’accord nucléaire a déjà été âprement négocié par les signataires et « retirer une seule brique ferait s’effondrer tout l’édifice ».
Alain Benajam, président du Réseau Voltaire France, et Said Zulficar, analyste politique, nous donnent plus de détails à ce sujet.