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Poutine et sa mission impossible en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président russe Vladimir Poutine regarde les manœuvres russes et biélorusses baptisées "Zapad-2017", le 18 septembre 2017. ©Reuters

Le journal israélien Haaretz a prétendu que le président russe Vladimir Poutine était en train de travailler sur ce qui sonne pour les Israéliens comme la science-fiction, mais qui à Moscou est parfaitement logique, un accord sur la structure de pouvoir en Syrie, capable de satisfaire aussi bien l’Iran qu’Israël.

Haaretz ajoute que deux ans après le lancement des missions de bombardement des avions de combat russes contre les terroristes syriens, « Poutine contrôle maintenant l’avenir de la Syrie ».

Selon le journal israélien, le gouvernement de l’ancien président américain Barack Obama n’a pas voulu jouer un rôle majeur dans la crise syrienne et l’actuel président US Donald Trump n’a pas encore déterminé une stratégie claire de sa politique régionale ; à leur place, la Russie a rempli le vide.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a réalisé très rapidement que Poutine était déterminé à jouer un rôle important en Syrie ; c’est pourquoi il s'est déplacé à Moscou en septembre 2015 pour rencontrer le maître du Kremlin.

À la suite de cette réunion, un «mécanisme de déconfliction» a été établi entre les aviations russe et israélienne, en vertu duquel une ligne de communication directe a été créée entre le centre d'opérations russes et les sièges du ministère israélien des Affaires militaires à Tel-Aviv.

Les drapeaux syrien et du Hezbollah sur un véhicule militaire dans le Qalamoun occidental, en Syrie, en août 2017. ©Reuters

Israël a poursuivi ses raids aériens contre les positions du Hezbollah sur le territoire syrien, y compris dans les régions sous contrôle de l’aviation russe. Netanyahu et Poutine ont continué de s’entretenir au téléphone de temps en temps. Simultanément, la Russie coopérait avec l’Iran et le Hezbollah libanais.  

« Poutine ne veut pas perdre ni l'Iran ni Israël. Il existe un respect mutuel entre Poutine et Netanyahou, et la Russie a une position particulière à l'égard des activités militaires d'Israël en Syrie, de manière qu’il demande au président syrien Bachar al-Assad et au Hezbollah de ne pas entreprendre des actes de représailles », a prétendu Andrey Kortunov, directeur général du Conseil russe pour les affaires internationales (RIAC).

Le journal israélien, citant un diplomate occidental, a accusé l’Iran d’avoir fourni des équipements aux forces russes en Syrie, affirmant que Poutine n’entendait pas changer la donne.

Des Su-22 russes décollent depuis la base de Hmeimim. ©Sputnik

Un journaliste vétéran à Moscou a expliqué que «grâce aux Iraniens, les Russes ont pu effectuer leurs missions en Syrie avec peu de victimes, ce qui est à l’origine du soutien des citoyens russes de l’opération de leur pays en Syrie ».

À en croire des sources bien informées à Moscou, Poutine prépare une nouvelle formule sur la Syrie selon laquelle aucun pays étranger ne pourra transformer la Syrie en une plate-forme pour attaquer les États voisins. Ceci comprend également la demande de Netanyahu d’interdire à l’Iran de créer une base militaire permanente en Syrie.

En cas d’application du nouveau plan de Poutine, l’Iran et Israël seront tous les deux privés de bases militaires ou balistiques en Syrie.

Il est peu probable que Netanyahu accepte une telle formule en public, toutefois, il n’a pas beaucoup de choix devant lui.

Selon les allégations de Haaretz, Poutine pourrait fermer les yeux sur certains bombardements de l’armée israélienne en Syrie, mais il n’abandonnerait pas non plus les aides iraniennes sur le sol.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV