En dépit de toutes les spéculations, le mouvement de la Résistance palestinienne, Hamas, a annoncé la dissolution de son comité administratif dans la bande de Gaza. Un pas de plus vers la réconciliation interpalestinienne.
Le Hamas a ainsi donné son feu vert à la reprise des activités du gouvernement d’entente nationale dans la bande de Gaza. Il a également donné son accord à l’organisation des élections générales. Pour sa part, le mouvement Fatah a accepté de lever ses sanctions et ses mesures punitives contre la bande de Gaza.
Cette surprise du Hamas visant à dissoudre le comité administratif, créé en mars dernier pour gérer les affaires de l’enclave palestinienne, a été saluée par toutes les parties palestiniennes, selon un rapport du quotidien saoudien Al-Hayat. Il s’agissait d’une question particulièrement sensible qui faisait obstacle à la réconciliation interpalestinienne depuis les six derniers mois.
La dissolution a été annoncée dimanche tôt le matin dans un communiqué publié par le Hamas permettant des échanges téléphoniques entre les deux principaux partis politiques palestiniens.
Le responsable du dossier de la réconciliation au sein du Fatah, Azzam al-Ahmad, a déclaré que le chef de l’Autorité autonome palestinienne, Mahmoud Abbas, qui a fait le déplacement jusqu'à New York pour la 72e Assemblée générale de l’ONU, l'a félicité par téléphone.
De même, selon un accord conclu entre les Palestiniens et les autorités égyptiennes, une semaine après que le gouvernement d’entente nationale aura pris ses fonctions et s’engagera dans les affaires administratives de la bande de Gaza (dont celle liées au point de passage frontalier de Rafah, aux secteurs administratifs et policiers ainsi qu’à la sécurité), une réunion entre le Hamas et le Fatah aura lieu. Ceci sera le prélude à des discussions globales interpalestiniennes en vertu de l’accord du Caire, signé en 2011, entre les deux mouvements palestiniens, ajoute Azzam al-Ahmad.
Le consentement du Hamas à remplir les conditions posées par le Fatah a contraint ce dernier à s’engager en faveur des positons du médiateur égyptien pour la réconciliation.
Bien que le mouvement de la Résistance se montre confiant envers le rôle égyptien, il reste sceptique quant aux intentions du président de l’Autorité autonome palestinienne, Mahmoud Abbas.