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La police militaire russe doit se déployer à Idlib

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces d'élite russes dans l'opération de libération de Palmyre en Syrie, 16 mai 2017. (Archives)

La police militaire russe se rendra prochainement dans la zone de désescalade à Idlib pour saper les éventuels efforts des Turcs qui veulent mettre la main sur la province voisine et cela, sous prétexte d'y superviser l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu.

" Ce changement de situation ira à coup sûr au profit de Moscou et Damas, car d'une part, cela permettrait à la Russie d'étendre sa sphère d'influence en Syrie et d'autre part, la présence militaire russe couperait court à toute éventuelle ambition territoriale des Turcs dans le pays attenant", écrit le journal Izvestia qui ajoute:

"Les militaires russes seront déployés à Idlib pour veiller à la mise en vigueur d'un cessez-le-feu, surveiller l'envoi des aides humanitaires aux habitants et empêcher la circulation des armements à travers la province qui deviendra prochainement la quatrième zone de désescalade syrienne".

Le déploiement des militaires turcs risquerait de nuire à l'intégrité territoriale de la Syrie

La Russie, l'Iran et la Turquie se sont déjà accordés sur la mise en place de trois zones de désescalades en Syrie, les négociations tripartites pivotant pour l'instant autour de la reconnaissance d'Idlib comme une quatrième zone sécurisée.

Les pourparlers étant à présent entrés dans leur dernière phase, Idlib jouit d'une importance très particulière auprès des protagonistes en Syrie et notamment pour Ankara, d'autant plus que le territoire est contigu à la Turquie. 

Certaines spéculations politiques portent à croire que la Turquie aspira toujours son rêve de la conquête d'un grand empire. Cependant, une page s'est tournée avec le revirement des Russes.

Des militaires turcs devaient être initialement déployés dans la province frontalière mais Ankara s'est résigné à la demande de Moscou à les remplacer par les policiers militaires russes.

Pour ce qui concerne la sécurité des zones de désescalade, Vladimir Ivanovski, chef de la Direction générale de police militaire du ministère russe de la Défense, a affirmé:

"Chaque zone de désescalade est maintenant contrôlée par un groupe. Dans trois zones sécurisées ont déjà été installés 6 postes de surveillance du cessez-le-feu et 17 postes d'observations. Nous observons de près la mise en application du cessez-le-feu, afin d'empêcher tout trafic d'armes et de munitions dans les zones en question."

Oleg Glazunov, un expert de l'Association des scientifiques politiques militaires, a déclaré à Izvestia que la décision de la Russie d'expédier ses policiers militaires vers Idlib devrait annuler le projet de séparation de cette province syrienne.

"Très probablement, cela est dû à des concertations avec la Turquie. Le président turc comprend qu'il ne pourra pas contrôler la situation à Idlib et redoute des pertes énormes dans les rangs militaires. En outre, si Ankara a des ambitions à suivre en Syrie, il ne pourra pas les concrétiser dans la conjoncture actuelle", a-t-il déclaré.

"Quoi qu'il en soit, la police militaire russe devrait s'attendre à des conditions très difficiles à Idlib où étaient envoyés les opposants syriens, y compris ceux du Front al-Nosra - que la Russie qualifie de réseau terroriste. Bien sûr, les éléments liés à al-Nosra sont également présents dans d'autres zones de désescalade, mais leurs positions y sont bien faibles. Qui plus est, la population locale a commencé à exiger d'eux de respecter le cessez-le-feu. La situation est bien plus complexe dans la province d'Idlib", conclut l'analyste d'Izvestia.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV