Selon les sources liées à l’armée syrienne, la Jordanie coopère désormais pour retirer les terroristes qui lui sont affiliés du sol syrien. Un accord a été conclu entre les deux camps, d'une part celui des États-Unis et de la Jordanie et de l'autre part la Russie et de la Syrie.
Suivant les termes de cet accord, les terroristes devront se retirer de la banlieue de Damas pour se rendre en Jordanie avant d’être transférés à Hassaka dans le nord de la Syrie, contrôlée par les Kurdes. Les terroristes devront remettre les armes à l’armée syrienne.
Selon la BBC, c’est à l’initiative de l’Égypte que l’accord en question vient d’être conclu. Il est entré en vigueur depuis samedi et s’applique surtout à la Ghouta orientale et méridionale, située dans la banlieue de Damas.
L’accord en question permettra aux forces syriennes de reprendre le contrôle de quelque 900 points clés, détenus jusqu’ici par des terroristes soutenus par les États-Unis. Ces points de passage sont situés dans la grande région désertique du sud syrien. En suivant l’accord, les terroristes devront remettre aux forces syriennes la totalité de leurs arsenaux de missiles Tow ou de lance-missiles.
Mais il y a une exception, c’est Al Tanf
Or l’accord ne concerne pas la base américaine d’Al-Tanf, située dans le triangle frontalier Syrie/Jordanie/Irak. C’est à partir de cette base où sont déployées les forces spéciales US et de l’OTAN que le Pentagone entend combattre les forces de la « Résistance » ». C’est sans doute dans ce même sens encore qu’Amman veut préserver un groupe composé de ses mercenaires à proximité de la frontière irakienne. Les sources proches des négociations disent que les Américains font part des « oui, mais » des Américains qui soufflent le chaud et le froid à chaque fois que la question du retrait de leurs forces d’Al Tanf est évoquée. L’accord en question prévoit en effet ce retrait dans un « second temps » et la transformation de la localité d’Al Tanf en « une zone tampon en attendant que la situation des réfugiés soit tirée au clair » et que « le point de passage frontalier syro-jordanien, Al Nassib soit remis aux autorités syriennes ». Selon des sources, une faction de l’armée syrienne libre (ASL), soutenue par les États-Unis dans la région, la brigade des martyrs Ahmad Abdo, aurait déjà abandonné ses positions et se retiré vers le territoire jordanien.