TV

Le "non" de la Russie à Israël au sujet de l’Iran et de la Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Moscou a "protégé" le Hezbollah lors du vote sur le mandat de la Finul. ©Tasnim

La semaine dernière, selon les responsables israéliens cités par Haaretz, la Russie a apporté son soutien au Hezbollah dans les coulisses du Conseil de sécurité.

« Jour après jour, les prétentions d’Israël selon lesquelles ce régime est sincère et entretient des relations solides avec la Russie se révèlent encore plus mensongères », écrit Raï Al-Yaoum.

« En plus, Moscou a prouvé à toute personne sage qu’il a opté pour la coalition avec les forces de la Résistance, à savoir l’Iran, la Syrie et le Hezbollah contre la coalition arabe qui, tout comme les États-Unis et Israël, veut renverser le gouvernement de Bachar al-Assad et démembrer la Syrie », ajoute le journal panarabe. 

Selon le rapport du site analytique « l’Avocat du Peuple », le quotidien israélien Haaretz a annoncé qu’aux dires des responsables israéliens, la Russie aurait défendu le Hezbollah la semaine dernière, dans les coulisses du Conseil de sécurité de l’ONU.

Haaretz a également révélé que contrairement aux années précédentes, lors de la session du Conseil de sécurité, aucune décision n’avait été prise sur le renouvellement de la mission de la FINUL et que sous les pressions constantes des États-Unis et d’Israël, plusieurs paragraphes avaient été ajoutés à la teneur du mandat, exigeant une présence renforcée de la FINUL dans le sud du Liban.

Le texte donnait ouvertement les pleins pouvoirs à la FINUL. Quelques jours après la rencontre entre le Premier ministre israélien et le président russe à Sotchi, Moscou a averti qu’il apposerait son veto à toute mesure américano-israélienne contre le Hezbollah au sein du Conseil de sécurité.

De l’avis d’Israël, la prise de position de la Russie montre clairement la proximité du gouvernement iranien avec le Hezbollah qui fait, elle aussi, partie de la coalition dirigée conjointement par la Russie et l’Iran pour maintenir le gouvernement d’Assad.

Ce changement a eu lieu quelques jours après la rencontre en Russie entre Poutine et Netanyahu, au cours de laquelle ce dernier avait exprimé ses inquiétudes quant au transfert d’armes sophistiquées russes au Hezbollah. Cette rencontre a été un échec, surtout que Moscou avait mis en garde le régime israélien contre toute atteinte aux relations stratégiques de la Russie avec la RII.

Un centre de réflexion israélien estime que la Russie préférerait finalement la Syrie à Israël : Moscou a compris qu’il doit défendre les militaires et non les révolutionnaires et les putschistes, puisque ce sont les musulmans qui régneront à l’avenir sur les États arabes. Si les mouvements islamiques radicaux déclenchent une révolution en Fédération de Russie, Moscou pourra se référer à sa politique de soutien aux gouvernements locaux des républiques autonomes et prendre une position claire afin d’échapper au danger.

Cette analyse prétend que "le renoncement de la Russie à Israël sera provisoire. En raison de ses dernières prises de position en soutien à l’Iran, Moscou se rangera aux côtés d’Israël sous la pression des Arabes".

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV