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Coopération Europe-Afrique, un "impératif" oui mais...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une prière à la mer. (Photo d'ilustration) ©Reuters

Alors que l'Europe participe directement aux violences en cours au Moyen-Orient et sur le continent africain, la crise migratoire figure au menu d'une réunion euro-africaine. 

De gauche à droite: le président du Niger, Mahamadou Issoufou, celui du Tchad, Idriss Déby, Emmanuel Macron et Angela Merkel, à l’Elysée, le 28 août. ©AFP

La chancelière allemande Angela Merkel a ainsi insisté sur l’impératif de la coopération afro-européennes pour régler la crise migratoire et endiguer les flux de migrations clandestines à destination de l’Europe. S’exprimant à l’occasion d’un mini-sommet, qui a rassemblé le lundi 28 août à Paris, les dirigeants de sept pays africains et européens, confrontés à une crise migratoire sans précédent, Merkel a proposé une coopération afro-européenne pour "s’attaquer aux racines du problème". Cette coopération internationale est un « impératif » à ses yeux.

Elle a notamment demandé l’aide de la Libye, du Niger et du Tchad, les trois pays de transit de migrants, pour endiguer l’afflux de clandestins fuyant la guerre, la pauvreté et les instabilités économiques et politiques. Pour Angela Merkel, la lutte contre l'immigration clandestine se mène sur trois axes: la sécurité, la lutte contre les systèmes illégaux et la coopération avec les pays africains.

« On ne peut régler la crise sans offrir à ces migrants la perspective d'un avenir plus prometteur », a-t-elle prévenu. S’exprimant à l’issue de la rencontre, le président français Emmanuel Macron a déclaré que les discussions étaient axées sur les initiatives permettant de stopper l’afflux des migrants depuis l’Afrique vers l’Europe et de renforcer le contrôle aux frontières afin de réduire au minimum les risques de la migration irrégulière. Son homologue allemande avait déclaré la semaine dernière qu’il fallait tenter de « réduire le départ des migrants et cela d’une façon graduelle et progressive ».   

Mais le grand absent de ces discussions aura été en effet le rôle direct de l'Europe et des États-Unis dans les guerres qui provoquent les flux migratoires. Selon l'expert danois, Finian Cunningham, " la véritable réponse au problème de l'immigration est de s’attaquer au soutien de l’Europe aux guerres criminelles de Washington. En d’autres termes, les citoyens d’Europe doivent s’adresser à la cause profonde du problème, au lieu de réagir aux symptômes. Nous devons punir les coupables, pas les victimes".

Cité par RT, l'expert estime : " Les guerres en ex-Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie et en Ukraine ainsi que les assassinats au moyen de drones commis au Pakistan, en Somalie, au Yémen, plus les opérations militaires secrètes au Mali, au Niger et en Côte-d’Ivoire ont toutes impliqué la complicité des membres d’Etat européens. La Grande-Bretagne et la France en particulier se sont le plus impliqués dans des interventions militaires menées par l’OTAN, gouverné par les Etats-Unis, qu’il s’agisse d’opérations déclarées ou d’opérations secrètes, respectivement en Libye et en Syrie". 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV