L’Associated Press a rapporté en citant un communiqué du bureau d’Aung San Suu Kyi, le leader de facto du Myanmar : « Le nombre des personnes tuées dans les affrontements qui ont commencé jeudi soir a atteint les 96 ; la plupart des pertes sont du côté des Rohingyas, seulement 12 membres des forces de sécurité ont perdu leur vie. »
Il s’agit ici d’un premier communiqué fait par le gouvernement birman pour reconnaître qu’il existe des civils parmi les victimes de ces conflits.
Le Conseil européen Rohingya (CER) a lui aussi publié un communiqué pour faire part de ses inquiétudes et appeler la communauté internationale à agir immédiatement pour assurer la sécurité des Rohingyas dans l’État de Rakhine en Birmanie. Toujours selon ce communiqué, beaucoup de femmes et d'enfants auraient fui leurs foyers pour s'abriter dans les bois alors que d'autres auraient traversé la frontière, souvent au prix de leur vie, pour rejoindre le Bangladesh.
Les affrontements sanglants sur les postes-frontières à l’ouest de l'État de Rakhine ont commencé jeudi soir.
Le CER ajoute : « La date de publication du rapport complet de la Commission consultative sur l'État de Rakhine présidée par Kofi Annan n’a pas été choisie au hasard, mais une tentative bien organisée d’affaiblir la portée des recommandations de cette commission reconnaissant le droit à la santé, à l’enseignement, à la liberté ou encore l’accès aux aides humanitaires pour les musulmans rohingyas. »
Les médias ont rapporté que les forces de sécurité birmanes avaient causé la mort de milliers de villageois rohingyas sur les maisons desquels des tirs de mitrailleuses auraient en plus plu.