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Bagdad demande le départ des troupes turques du sol irakien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Ankara maintient depuis 2015 ses soldats en Irak. ©AFP

Lors d’un point de presse à Bagdad, les deux ministres turc et irakien des Affaires étrangères ont mis l’accent sur le règlement des divergences entre leurs pays respectifs, les différends entre la capitale irakienne et Erbil et la préservation de la souveraineté irakienne.

En visite en Irak, Mevlüt Çavusoglu, le ministre turc des Affaires étrangères, a participé ce mercredi 23 août à une conférence de presse conjointe avec son homologue irakien, a rapporté Fars News.

« Nous avons demandé au ministre turc des Affaires étrangères de retirer immédiatement les forces truques d’Irak », a déclaré Ibrahim al-Jaafari, lors de ce point de presse retransmise en direct.

En accueillant favorablement la bataille de Tal Afar, Çavusoglu a déclaré que depuis le début de la lutte contre Daech, son pays était aux côtés de l’Irak.

En faisant état du soutien qu’apporte son pays à l’unité nationale irakienne, il a affirmé qu’Ankara était prêt à participer à la reconstruction des territoires libérés.

Les deux ministres ont également souligné l’importance du règlement de la divergence entre Bagdad et Erbil concernant l’organisation d’un référendum sur l’indépendance du Kurdistan.

Çavusoglu s’est dit opposé à ce référendum en le qualifiant d’erreur. Il a également précisé qu’Ankara serait prêt à intervenir entre Bagdad et Erbil si l’Irak le lui demandait.  

« Ce que cherche Erbil est un droit, mais ce droit doit être utilisé dans le cadre de l’intégralité de l’Irak. Je me rendrai aujourd’hui à Erbil et je réitérai l’opposition de mon pays en disant que cette décision est erronée… Il est dans l’intérêt des Kurdes qu’ils soient unis avec l’Irak », a-t-il assuré.

En réponse à une question sur la présence militaire de son pays en Irak, Çavusoglu s’est exprimé en ces termes : « Nous avons longuement examiné cette question. La base de Bachiqa n’a pas été construite pour violer les droits et la souveraineté de l’Irak et elle ne représente aucune menace pour ce pays. Ce lieu est destiné à équiper et à former les forces irakiennes pour lutter contre Daech. Les forces qui y sont présentes ont participé à la libération de Mossoul. Elles ont tué environ 700 daechistes. Cette question sera examinée lors de la visite en Irak du Premier ministre turc. »

La partie turque a qualifié d’erronée l’organisation d’un référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien.

Pour ce qui de la lutte contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et Daech, Çavusoglu les a considérés comme les ennemis de la Turquie et de l’Irak.

« Pour que l’Irak soit un pays stable et sûr, il faut se débarrasser de ces organisations terroristes. Avec des actions conjointes, nous pouvons les combattre », a-t-il précisé.

En allusion au PKK, Ibrahim al-Jaafari a affirmé que ce phénomène existait déjà dans le passé en Irak et que pour le combattre Bagdad n’avait besoin de l’aide de personne.

« Nous proclamons que l’Irak est prêt à prendre en main ses affaires et à coopérer dans ce domaine avec la Turquie. Nous n’autoriserons pas que l’Irak devienne l’épicentre des conflits et des affrontements », a-t-il ajouté.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV