Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov qui réagissait aux propos de Donald Trump menaçant Caracas d'une action militaire, a parlé d'un règlement pacifique de la crise au Venezuela.
Le chef de la Diplomatie russe, Sergueï Lavrov s'exprimait à l'issue d'une rencontre, le 16 août à Moscou avec son homologue bolivien Fernando Huanacuni. Lavrov a réaffirmé la position russe sur la situation au Venezuela et fait part de "la nécessité du règlement le plus rapide des différends" dans ce pays par une voie exclusivement pacifique, et à travers un dialogue national, et ce, "sans pression extérieure, sans parler des menaces inacceptables d’intervention militaire dans les affaires intérieures du Venezuela".
Le 11 août, Donald Trump assurait que les États-Unis envisageaient de "nombreuses options pour le Venezuela, y compris une possible option militaire si nécessaire". Le Brésil, la Colombie, le Pérou, le Chili, le Mexique, l'Équateur et le Nicaragua ont tous rejeté la perspective d'un recours à la force. Même l'opposition pro-occidentale vénézuélienne dit refuser "la menace militaire de toute puissance étrangère".
L'appel à la guerre lancé par Washington a aussi suscité la réaction du ministre vénézuélien de la Défense qui a affirmé la disponibilité de son pays de répondre du tac au tac. "Avec ses menaces d’option militaire contre le Venezuela, le masque des États-Unis de Trump tombe », avait déclaré le ministre vénézuélien Vladimir Padrino. Les États-Unis "ont laissé tomber leur masque pour prendre la voie directe de l'agression militaire" contre le Venezuela, avait-il dénoncé lors d'une manifestation de soutien au président Maduro.