Le Hezbollah au Venezuela ! Le patron de la CIA, Mike Pompeo, a accusé, dimanche 13 août, l'Iran, le Hezbollah, Cuba et la Russie d'"être présents au Venezuela", et d'"avoir agi dans ce pays contre les intérêts américains". Le Venezuela traverse une profonde crise politique liée aux ingérences des États-Unis et de leurs mercenaires qui cherchent à renverser par tous les moyens le pouvoir bolivarien du président Nicolas Maduro.
Russia Today qui reprend cette information revient sur les propos de Pompeo tenus dans un entretien télévisé qu'il a accordé à Fox News, la seule chaîne télévisée appréciée par Trump et son équipe.
Interrogé sur la possibilité d'une action militaire américaine contre le Venezuela, Pompeo a confirmé une rencontre vendredi soir entre le président américain et les membres de son cabinet sécuritaire avant de menacer Caracas en ces termes: "Nous disposons de multiples options au Venezuela. Et l'option militaire n'est pas à écarter. Le Venezuela est le voisin des États-Unis qui sont présents partout dans le monde même dans les endroits les plus reculés. Or, le Venezuela n'est pas loin. C'est un pays où la population souffre et meurt. Et oui, effectivement l'option militaire n'est pas exclue."
Pompeo s'apitoie sur le sort des Vénézuéliens alors que la ville de Charlotteville est le théâtre de violences à caractère raciste et xénophobe déclenchées par des Américains extrémistes qui croient à la suprématie de la race blanche. Ces violences ont laissé des morts et des blessés, relançant la polémique sur le discours fascisant du président américain et de son entourage.
Plus loin, Pompeo a souhaité une "résurrection démocratique" pour le Venezuela, victime des sanctions économiques américaines les plus dures qui soient, sanctions qui ont plongé le pays dans une profonde crise économique qui, combinée aux ingérences politiques, a provoqué une explosion sociale.
Le chef de la CIA s'est lancé ensuite dans la diabolisation de l'Iran et du Hezbollah ainsi que de la Russie et de Cuba dont la "présence au Venezuela" pourrait "menacer les États-Unis": "Ils y sont, les Iraniens, le Hezbollah, les Russes et les Cubains. Ce pays pourrait se transformer en une zone de danger pour les États-Unis. Il faudrait donc prendre ce risque au sérieux", a-t-il lancé.
Les analystes voient dans ces propos un nouveau prétexte destiné à déclencher une véritable guerre civile au Venezuela, ce gros producteur du pétrole dont les politiques anti-impérialistes n'ont jamais été assimilées par les Américains.