Au Myanmar, des centaines de bouddhistes extrémistes ont appelé lors d’une manifestation dimanche 13 août, à l’expulsion des travailleurs humanitaires et des militants internationaux opérant dans le pays pour la minorité Rohingyas déplacés et réprimés.
Des centaines de bouddhistes extrémistes sont descendus dans les rues de 15 villes du Myanmar dont le chef-lieu de la province de Rakhine à l’ouest du pays, pour dénoncer la présence des travailleurs humanitaires dans leur pays en soutien à la minorité musulmane de Rohingyas.
La situation s’empire dans le pays pour les Musulmans. Des moines bouddhistes extrémistes mènent un mouvement d’incitation à la haine contre la minorité musulmane.
Il y a quelques années, Aung San Suu Kyi, prix noble 1991, était acclamée à l'ONU. Aujourd'hui, ce symbole de la lutte pour les droits de l’homme laisse, par son inaction et son silence assourdissant, les bouddhistes extrémistes de son pays agir contre la présence des humanitaires onusiens dans le pays.
Déplacés, tués, kidnappés, violés et torturés, les Rohingyas sont victimes d’un génocide conduit par l’État et les moines extrémistes.
Selon l’ONU, 30 000 personnes ont été déplacées depuis le début de l'opération de l'armée, et d’après Amnesty International, 160 000 vivent aujourd’hui dans des camps spécifiques, dans le dénuement extrême. Ces camps ont été ouverts en 2012, après une flambée de violences dans l’État d’Arakan, cette fois entre bouddhistes, majoritaires, et les Rohingyas, qui avait fait plus de 100 morts. Mosquées brûlées, maisons rasées, arrestations…
Le régime ainsi que des moines bouddhistes sont accusés d'avoir participé ou favorisé un "crime contre l'humanité", selon les termes de Human Right Watch (HRW).