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Syrie: les détails de la marche arrière de l'Arabie saoudite révélés

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Adel al-Jubeir, ministre saoudien des Affaires étrangères. ©Reuters

Quelques jours après la diffusion des informations faisant état du rétropédalage de l’Arabie saoudite envers le président syrien Bachar al-Assad, les contenus des accords du ministre saoudien des Affaires étrangères avec la délégation de l’opposition syrienne ont été révélés.

Le site d’information Al-Ahed citant les sources de l’opposition syrienne a déclaré qu’Adel al-Jubeir avait dit dans une lettre adressée à la délégation de l’opposition syrienne que le retrait d’Assad du pouvoir était impossible et qu’il faut discuter de la durée de son mandat.

Selon les sources liées à l’opposition syrienne, la délégation de l’opposition syrienne et le ministre saoudien des Affaires étrangères sont tombés d’accord sur les articles suivants :

1. Se soumettre à une durée de 18 mois de la présidence d’Assad pendant la période de transition et à son droit à se porter candidat pour les prochaines élections présidentielles du pays ;

2. Garantir la préservation de l’armée syrienne et de l’appareil sécuritaire pour que les institutions gouvernementales ne s’effondrent ;

3. Garantir la participation des minorités dans le prochain gouvernement syrien ; 

4. Mettre fin aux actions armées et désarmer les terroristes dans la province d’Idlib ;

5. Coopération entre l’Armée syrienne libre (ASL) et l’armée régulière syrienne dans la lutte contre les terroristes.

Auparavant, l’Arabie saoudite insistait sur le fait qu’Assad quitte le pouvoir et ne se présente pas aux élections.

Les sources liées à l’opposition syrienne ont rapporté la semaine dernière que le chef de la diplomatie saoudienne avait affirmé à la délégation de l’opposition syrienne et à son président Riad Hijab que le retrait de Bachar al-Assad du pouvoir dans la période de transition était impossible et qu’il faut discuter de la durée de son mandat.

Adel al-Jubeir a déclaré que « les négociations basées sur une nouvelle approche qui correspond aux réalités du terrain et aux nouvelles situations internationales sont inévitables ». Il a également averti que si l’opposition syrienne ne respecte pas ces nouvelles conditions, « les grandes puissances pourraient chercher des moyens de sortir du conflit ».

Les sources de l’opposition syrienne ont précisé que le récent changement de position de Riyad intervient à la suite des accords entre la Russie et les États-Unis sur les zones de désescalade. Cela montre que Washington s’est plié en Syrie à Moscou.

Les crises auxquelles l'Arabie saoudite fait face, sont d'autres facteurs influant le changement de position de Riyad envers la Syrie: la défaite de l'Arabie saoudite dans la guerre au Yémen qui a obligé le pays à chercher une échappatoire après deux ans de guerre meurtrière, les tensions accrues au sein du Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP) après le début de la crise qatarie, et enfin la crise au sein de la famille Al Saoud après la nomination de Mohammad ben Salmane comme prince héritier du Royaume et la destitution de Mohammad ben Nayef.

Il semble que dans les mois à venir l’Arabie saoudite devra se concentrer sur les trois questions mentionnées ci-dessus. C’est pourquoi d’après les sources de l’opposition syrienne, Riyad a choisi de faire marche arrière dans le dossier syrien.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV