Aux yeux d'Adel al-Joubeir, ministre saoudien des Affaires étrangères, les appels du Qatar à "l'internationalisation" du pèlerinage de La Mecque sont une déclaration de guerre.
Cette nouvelle a créé de vives réactions en Arabie saoudite alors que les autorités qataries nient avoir formulé une telle demande.
La chaîne saoudienne Al-Arabiya citant le chef de la diplomatie saoudienne, rapporte que "les appels du Qatar à l'internationalisation des lieux saints de l’islam en Arabie saoudite sont une déclaration de guerre".
"Nous nous réserverons le droit de riposter à ceux qui veulent internationaliser les lieux saints", a-t-il renchéri.
Le ministre qatari des Affaires étrangères, cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al Thani, s’est attardé sur le sujet pour dire qu' "aucune des autorités du pays n’a formulé une telle demande".
Interrogé par la chaîne Al Jazeera, il a affirmé: "Nous sommes fatigués de devoir réagir à des informations fallacieuses."
Pourtant, les autorités qataries avaient accusé l’Arabie de "politiser" les cérémonies du Hajj, avant d’en informer le rapporteur spécial sur la liberté de religion de l’ONU.
L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte et Bahreïn ont présenté au Qatar une liste de 13 exigences en contrepartie de la levée des sanctions contre le pays.
L'arrêt du soutien apporté par le Qatar aux Frères musulmans, la fermeture de la chaîne d’information Al-Jazeera, la fermeture d'une base militaire turque au Qatar et la réduction des relations avec l'Iran font parties des demandes en question.
Les quarte pays réunis dimanche 30 juillet à Manama, capitale de Bahreïn, ont annoncé leurs dispositions à engager un dialogue avec le Qatar si ce dernier mettait en œuvre les conditions requises.