« Nous allons décider et agir proportionnellement au comportement américain », a affirmé le président du Parlement iranien.
« Nous allons observer minutieusement le comportement des Américains ; nous allons prendre les décisions nécessaires au sein des commissions parlementaires et les examiner immédiatement en séances du Parlement », a déclaré le président du Parlement iranien Ali Larijani.
Selon l’agence de presse iranienne Fars News, Larijani a fait allusion à l’approche anti-iranienne du Sénat américain :
« Les récentes mesures des Américains ne sont pas chose nouvelle. Depuis que le Sénat s’est enfoncé dans une telle approche, ils [les Américains] ont été aux prises à de multiples défis à l’intérieur des États-Unis. Les nouvelles sanctions anti-iraniennes et anti-russes vont être observées. »
En ce qui concerne les « décisions qui doivent être prises proportionnellement au comportement de Washington », Larijani a affirmé que le Majlis islamique s’occupe déjà d’examiner un plan prévoyant de prendre des mesures, alors que la commission de supervision sur l’application de l’accord nucléaire s’occupe quant à elle des autres mesures envisageables :
« Cela montre d’ailleurs que les Américains ont manqué à leurs engagements par le passé et aujourd’hui encore. Ils croient, depuis très récemment, qu’ils auraient intérêt à prendre position contre le Plan global d’action conjoint [accord nucléaire], alors que ce sont eux même qui paieront le plus cher ce comportement. [...] Or, nous avons un bon potentiel dans le domaine du nucléaire qui nous permettra de changer immédiatement la donne. Si les Américains ne sont pas contents du niveau des inspections de l’Agence, nous pourrions le réduire. Nous avons plusieurs options devant nous. »
À noter qu’un accord de principe a été obtenu ce week-end au sein du Congrès US qui entend voter bientôt de nouvelles sanctions contre la Russie, l’Iran et la Corée du Nord.
Selon l’AFP, le Sénat avait adopté à la quasi-unanimité le 15 juin une proposition de loi de sanctions contre la Russie et l’Iran, mais le texte était depuis bloqué à la Chambre des représentants qui devait organiser un vote à ce sujet ce mardi.
