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Syrie: une agence turque dévoile l'emplacement des troupes américaines et françaises

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L'agence turque Anadolu a dévoilé l'emplacement de dix sites des Forces spéciales américaines et françaises en Syrie. ©Anadolu

L’agence de presse turque Anadolu a révélé mardi 18 juillet que les États-Unis ont porté à dix le nombre de leurs bases militaires dans les régions sous contrôle du parti syrien de l’union démocratique (PYD) et du parti turc Parti  des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de la Syrie.

On y précise notamment le nombre de militaires étrangers, le lieu précis où ils se trouvent.

Anadolu, citant ses journalistes sur place en Syrie, donne des informations très précises : l’armée américaine aurait augmenté le nombre de ses installations militaires dans les zones contrôlées par les forces kurdes.

Dix lieux sont ainsi évoqués. Parmi ces sites, deux aéroports dont un possède une piste assez longue pour permettre à des avions-cargo d’atterrir. L’agence de presse turque affirme aussi que l’armée américaine est en train de construire d’autres bases militaires dans des zones qui ont été déclarées « interdites d’accès » ces dernières semaines.

Ces 10 bases militaires sont utilisées pour apporter un soutien au PYD et à sa branche armée, les Unités de protection du peuple kurde (YPG), qu’Ankara considère comme liées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). La Turquie considère les séparatistes kurdes du PKK comme une organisation « terroriste ».

Des troupes américaines patrouillent dans le nord de la Syrie, près du village d’Ain Issa, le 3 juin 2017. ©AFP

Anadolu va même jusqu’à indiquer le nombre et le lieu précis de militaires de la coalition américaine en Syrie.

Bases militaires à Hassaké

Selon Anadolu, il y a trois bases militaires à Hassaké, dont une dans le district de Tal Baydar où sont déployés 100 soldats des forces spéciales américaines.

Il y a également des forces de la coalition dirigée par les États-Unis stationnées dans l’ancien quartier de Tal Tamir, situé au sud de Resulayn, près de la frontière syrienne avec la Turquie.

Il existe également 150 unités des forces spéciales des États-Unis dans le district d’al-Chaddadeh, au sud de Hassaké.

Bases militaires à Manbij

Les États-Unis ont construit deux postes opérationnels à Manbij en 2016 lorsque les Kurdes avaient repris le district.

L’un de ces postes est situé dans la ville d’Ayn Dadad dans le district qui peut être utilisé par les Forces spéciales des États-Unis pour les patrouilles contre les unités de l’Armée syrienne libre (ASL).

L’autre unité militaire est située dans la ville d’Usariye, à l’ouest d’Ayn Dadad, dans le but de protéger les forces kurdes contre l’ASL.

Bases militaires à Raqqa

L’agence turque rapporte également qu’il y a aussi trois bases militaires dans la province de Raqqa.

Avec les Forces spéciales des États-Unis, les forces spéciales françaises sont stationnées dans une base militaire située sur la colline de Mistanur, au sud de Kobané.

Environ 200 soldats américains et 75 unités spéciales françaises sont également stationnés dans une base située dans la ville d’Ayn Issah, dans le nord de Raqqa.

Une base militaire dans la ville de Sirin à Kobané est également utilisée par les avions-cargo de la coalition américaine. Ce poste sert également de centre de communication de la coalition.

Des véhicules des forces américaines au nord de Manbij, en Syrie, le 9 mars 2017. ©Reuters

Selon l’agence officielle turque, les forces de la coalition portent des uniformes avec les symboles du PKK et le portrait de son chef emprisonné Abdullah Öcalan.

Lire aussi : Le Pentagone semonce les révélations de la presse turque sur ses bases en Syrie

Washington fait part de ses inquiétudes à Ankara

Le Pentagone a déploré la publication de ces informations qui exposent les forces de la coalition à des « risques inutiles ».

Si le ministère français de la Défense n’a pas, pour l’heure, fait de commentaire, le département américain à la Défense a réagi avec colère ce jeudi contre l’agence Anadolu qui a révélé, mercredi, l’emplacement des forces de la coalition.

« Nous serions très inquiets si des responsables d’un allié de l’OTAN mettaient volontairement en danger nos troupes en divulguant des informations confidentielles », a ajouté le porte-parole du Pentagone, Adrian Rankine-Galloway.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV