TV

Israël rejette le cessez-le-feu américano-russe dans le sud

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces israéliennes dans les hauteurs du Golan, le 27 janvier 2015. ©Sputnik

Dans un virage de 180 degrés, le Premier ministre israélien affirme qu'il s'oppose farouchement à la trêve conclue entre la Russie et les États Unis dans le sud de la Syrie. "Tel-Aviv n'accepte pas la trêve russo-americaine dans le sud de la Syrie car cette trêve contribue à renforcer l'Iran", prétend Netanyahu dimanche cité par Haaretz.

Cette annonce a été faite à l'issue d'une rencontré dimanche avec le président français Emmanuel Macron qui l'avait invité aux cérémonies commémoratives des déportés de Vel d'Hiv. Cette initiative a déclenché la polémique même au sein des milieux juifs de France qui reprochent à Macron d'avoir permis au Premier ministre d'un régime génocidaire de tirer des bénéfices politiciennes de la déportation des juifs de France en 1942 par le gouvernement de Vichy.

"L'accord de cessez-le-feu conclu dans le sud de la Syrie est un mauvais accord puisqu'il ne tient pas compte des exigences sécuritaires israéliennes", souligne de son côté un responsable israélien cité par le journal qui accuse l'Iran de "chercher non seulement à envoyer des conseillers militaires en Syrie mais aussi à expédier armes et munitions dans ce pays pour y construire des bases militaires, aériennes et maritimes". 

Ce responsable israélien qui s'exprime sous couvert d'anonymat, va encore plus loin dans ses allégations et affirme: "La présence militaire iranienne en Syrie risque de changer de fond en comble le paysage de la région par rapport à ce qu'il en était jusqu'à aujourd'hui". 

Il y a deux semaines, les présidents russe et américain sont tombés d'accord sur une trêve à instaurer dans le sud de la Syrie, région limitrophe de la Jordanie et des hauteurs du Golan qu'occupe Israël.

Cet accord a été qualifié d'acquis par le président américain Donald Trump. Dans un premier temps, Israël a soutenu ce cessez-le-feu avant d'y revenir. Le prétexte sécuritaire invoqué par Tel-Aviv pour rejeter le cessez-le-feu le placerait sans doute face aux Américains et surtout aux Russes.

C'est la première fois depuis le début de la guerre en Syrie qu'Israël s'oppose de façon aussi directe à la Russie. Depuis 2011, le régime israélien agit en effet par terroristes d'al-Nosra interposés dans le sud de la Syrie où il veut renforcer ses assises. Une trêve dans cette région lui ôterait la possibilité d'interagir avec les terroristes takfiristes et partant, de nuire à l'armée syrienne. 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV