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Syrie : le récent accord russo-américain est dû à la supériorité de l’armée syrienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'armée syrienne. ©SANA

Bien que les détails du récent accord russo-américain sur l’établissement d’une trêve dans le sud de la Syrie n’aient pas encore été révélés, toutefois le principe général dudit accord insiste sur la supériorité de l’armée syrienne sur le front des combats dans le sud du pays.

Selon l’agence de presse iranienne Fars, le dernier accord de cessez-le-feu conclu entre les États-Unis et la Russie ne reflète que l’équilibre des forces dans le sud de la Syrie, tel qu’il a été obtenu ces dernières années grâce à la présence forte et massive de l’armée syrienne sur le champ de bataille contre les terroristes.

Le redéploiement de l’armée syrienne aux frontières internationales aux côtés de la police militaire russe est l’un des plus importants articles de cet accord ; par contre, la présence du Front al-Nosra (rebaptisé Front Fatah al-Cham) et le rôle du régime israélien dans le sud de la Syrie font l’objet de discussions.

Le journal Al-Akhbar, publié à Beyrouth, a écrit que l’accord de cessez-le-feu signé entre les présidents américain et russe en marge du sommet du G20 en Allemagne traduisait la victoire incontestable de l’armée syrienne et de ses alliés sur le terrain après des années de combat et de lutte acharnés sur les fronts de Deraa et Quneitra.

Il n’y a pas l’ombre d’un doute que lors de leurs rencontres avec les parties américaine et jordanienne ainsi qu’avec un certain nombre de chefs des groupes terroristes à Amman, les Russes ont pu utiliser les victoires sur le terrain de l’armée syrienne et de ses alliés dans le sud de la Syrie comme un atout lors des négociations sur la trêve.

 Michael Ratney, envoyé spécial américain pour la Syrie. © Middle East Eye 

À part la lettre envoyée, il y a deux jours, par l’émissaire spécial américain pour la Syrie Michael Ratney aux Forces démocratiques syriennes (FDS), aucun responsable américain ou russe ne s’est expliqué sur le récent accord.  

Israël a frappé une partie du Golan syrien, le 24 juin 2017. ©AFP

Michael Ratney s’est contenté de dire que ledit accord concernait « les régions sous contrôle des groupes armés à proximité des frontières entre la Jordanie et le Golan occupé, à l’ouest de la province syrienne de Sweida », et d’insister sur l’impératif de faire des efforts en vue de prolonger la trêve et de prendre des mesures pour déployer des observateurs et créer un centre pour le contrôle et la supervision du respect du cessez-le-feu.

Les sources diplomatiques russes ont souligné, pour leur part, que cet accord est le résultat de plusieurs mois de longues négociations acharnées afin de convaincre les Américains de la nécessité de cesser les affrontements dans le sud de la Syrie.

Selon elles, les policiers et militaires russes sont disposés à être déployés dans le sud de la Syrie en vue de superviser le processus de l’application de la trêve et d’empêcher sa violation. Il y entraînerait aussi des centaines de militaires syriens qui seront chargés d’observer et de contrôler le cessez-le-feu à Deraa, Sweida et Quneitra.

Concernant la rétrocession du passage frontalier de Nassib, qui est occupé par les groupes terroristes, les sources russes ont affirmé que la Jordanie avait admis que la reprise des activités commerciales et économiques dans ce passage serait impossible tant que gouvernement syrien n’y aurait pas trouvé sa souveraineté.

« Dans la prochaine étape, des mesures nécessaires au retrait des groupes terroristes du passage frontalier de Nassib et sa rétrocession à l’armée syrienne seront entreprises et appliquées », ont-elles ajouté.  

À la question de savoir si cet accord tient compte ou pas des exigences d’Israël au sujet du déploiement des forces américaines sur les frontières occupées du Golan, ces sources diplomatiques russes ont répondu :

« Qui a dit que les Américains vont céder à de telles exigences ? Rien n’a été dit sur ce sujet ni aucun autre sujet similaire. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV