Le vice-ministre russe des Affaires étrangères a dénoncé l’approche unilatérale de la Maison-Blanche vis-à-vis des questions internationales, dont l’accord nucléaire.
L’Iran et la Russie ont lancé un nouveau tour de discussions au sujet de l’accord nucléaire et de sa mise en application. Dans la foulée, Seyyed Abbas Araqchi, chargé de superviser la mise en application de l’accord nucléaire et vice-ministre iranien des Affaires étrangères, a rencontré, ce mardi 11 juillet à Téhéran, le chef adjoint de la diplomatie russe Sergueï Riabkov.
MM. Araqchi et Riabkov se sont penchés sur les dernières évolutions concernant l’accord nucléaire et ont discuté des domaines techniques civils dans lesquels les deux parties pourront mener une coopération nucléaire.
Lors de cet entretien, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères a rappelé l’engagement à 100 % de la République islamique d’Iran à l’accord nucléaire, ajoutant que cette dernière avait rempli sa part du contrat.
« L’accord nucléaire, en tant que document multilatéral international, ne survivra qu’à condition qu’il soit honoré par tous ses signataires et il sera menacé si même un seul signataire ne le respecte pas. L’approche irresponsable que la nouvelle administration américaine vient d’adopter face à l’accord nucléaire reflète les attitudes extrémistes et unilatérales de Washington vis-à-vis des questions internationales et trahit en même temps l’indifférence de la Maison-Blanche envers la volonté de la communauté mondiale. Il faudrait qu’une telle approche contre-productive soit prise en compte par tous les pays qui ont signé l’accord nucléaire ainsi que par les États membres de l’ONU », a déclaré Seyyed Abbas Araqchi.
De son côté, le vice-ministre russe des Affaires étrangères a remercié l’Iran d’avoir honoré ses engagements pris dans le cadre de l’accord nucléaire, soulignant que la Russie soutenait fermement l’accord nucléaire pour lequel il n’y aurait aucun substitut.
Sergueï Riabkov a dénoncé l’approche unilatérale de la Maison-Blanche vis-à-vis des questions internationales, dont l’accord nucléaire, ajoutant que la Russie appelait les États-Unis à ne plus se livrer à des actes provocateurs qui contredisent ses engagements.
Il a ensuite affirmé que l’Iran et la Russie partageaient de nombreux points de vue vis-à-vis des évolutions internationales et régionales.
« La Russie est résolue à jouer un rôle renforcé quant aux mécanismes qui concernent l’accord nucléaire et cela afin de protéger ce document multilatéral », a indiqué le responsable russe.
En visite à Téhéran, Sergueï Riabkov a déclaré, avant sa rencontre avec M. Araqchi, que l’accord nucléaire ne pourrait être remplacé par aucune meilleure option.
« La Russie et toutes les autres parties qui avaient participé aux négociations nucléaires ont tenté de convaincre Washington qu’il n’existe aucune meilleure option qui pourrait remplacer l’accord et que celui-ci est dans l’intérêt de la sécurité et de la stabilité de la région et du monde », a-t-il déclaré.
Sergueï Riabkov avait martelé que Moscou rejetait toute tentative destinée à modifier ou réinterpréter l’accord nucléaire, qui est un document équilibré et positif.
À l’issue de la rencontre entre Riabkov et Araqchi, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé, dans un communiqué, que Téhéran et Moscou prônaient le respect par toutes les parties de l’accord nucléaire.
« Les Russes confirment que l’Iran a rempli sa part du contrat et que cela a été approuvé par l’Agence internationale de l’énergie atomique », ajoute le texte.
L’Iran et le groupe 5+1 sont parvenus, le 14 juillet 2015, à un accord nucléaire qui est entré en vigueur le 16 janvier 2016.
Les tergiversations de la partie américaine se sont multipliées depuis l’entrée en fonction de Donald Trump.