Les deux millions d’habitants de Gaza ne disposent que d’environ 2 heures et demie par jour d'électricité.
L’une des plus grandes expériences impliquant des sujets humains jamais réalisés est en train de se dérouler actuellement sous nos yeux, et le monde entier regarde les bras croisés. Le lieu de cette expérience est la bande de Gaza qui est l’un des endroits les plus densément peuplés au monde. D'environ 1,7 million d’habitants de cette zone, un million sont considérés comme réfugiés ou petits-enfants de réfugiés. Les réfugiés à Gaza représentent un cinquième de l’ensemble des réfugiés palestiniens dans le monde. Pour commencer, Gaza fut privée d’électricité pendant environ huit heures sur 24, puis environ douze heures, et maintenant le temps de coupure d’électricité a été porté à un tel niveau que les deux millions d’habitants de Gaza n’en disposent que d'environ 2 heures et demie par jour.
Le but est d'examiner les effets sur les sujets. Voyons comment ils réagissent. Et que se passe-t-il quand on leur accorde l’électricité pendant seulement une heure par jour ? Ou pourquoi pas une heure par semaine ? La population de Gaza n’a pas connu de période significative de tranquillité, de sécurité ou d’un minimum de bien-être économique. Sa situation n’a jamais été pire ni plus désespérée qu’en ce moment, et un rapport de l’ONU a déjà conclu que, dans encore deux ans et demi environ, donc d’ici 2020, la bande de Gaza ne sera plus habitable, en grande partie du fait des difficultés croissantes que pose son approvisionnement en eau. Aujourd’hui, l’expérience suit son cours, et les nouvelles restrictions d’électricité exacerbent le terrible sort de ces êtres humains.
Gaza est encerclée : au nord et à l’est, par Israël, au sud par l’Égypte et, à ses confins à l’ouest, par la mer, où les militaires israéliens exercent un contrôle absolu. Depuis que le Hamas a pris le contrôle de Gaza, Israël, en collaboration avec l’Égypte, a ordonné un siège. Ce siège s’est légèrement atténué au fil des années, mais qui n’en reste toujours un blocus, surtout quand il s’agit de franchir la frontière pour entrer et sortir de Gaza. Il lui est aussi pratiquement interdit d’exporter ses marchandises.