« La France ne reconnaîtra pas l’annexion de la Crimée » par la Russie, a déclaré ce lundi 26 juin, le président français Emmanuel Macron dans une conférence de presse avec son homologue ukrainien, Petro Porochenko.
« La France est attachée à la souveraineté de l’Ukraine dans ses frontières reconnues », a-t-il ajouté, au terme d’une rencontre d’une heure avec le chef de l’État ukrainien.
« J’ai réaffirmé au président Porochenko ma volonté de poursuivre le processus de Minsk et d’obtenir avant le G20 un échange nourri dans le format Normandie, avec la présence pour un temps de l’OSCE », a poursuivi M. Macron, qui a fait état d’une impatience nouvelle pour trouver une solution concrète à une sortie de crise.
Lors du prochain échange au format Normandie fin juin ou début juillet (format de négociations qui inclut en plus de la France et de la Russie, l’Ukraine et l’Allemagne), il a souhaité que soient « mises sur la table une série de préconditions pour faire évoluer les choses : le retrait de toutes les forces à proximité de la frontière, avec une présence de l’OSCE ou une capacité internationale pour la sécuriser, avoir une avancée sur la question du blocus et une sur les prisonniers. Le préalable est d’avoir sous les auspices de l’OSCE des informations sur la réalité de ce qui se passe aux frontières », a-t-il poursuivi.
Pour sa part, le président ukrainien a souhaité une présence de l’OSCE 24 heures sur 24 sur la ligne de contact.
« J’ai beaucoup plus d’optimisme après cette rencontre », a-t-il indiqué, demandant « un plan de paix pour l’Ukraine ».
L’Ukraine est en proie depuis 2014 à un conflit armé entre des séparatistes prorusses dans l’est du pays et les forces pro-occidentales. Les États-Unis et leurs alliés européens ont imposé des sanctions et des restrictions à la Russie, accusée par eux d’ingérence dans le conflit ukrainien.
Avec AFP