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L’Arabie saoudite, entre faste et austérité

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les réserves de change de l’Arabie saoudite continuent de fondre comme neige au soleil, laissant augurer des heures difficiles pour le royaume wahhabite. (Photo d’illustration)

L’écroulement du cours du pétrole continue de réduire les recettes du royaume. Le plus gros producteur de pétrole du Moyen-Orient souffre des cours déprimés du brut, qui ont fait plonger ses revenus.

Depuis bientôt deux ans, les perspectives économiques de la pétromonarchie saoudienne se sont considérablement dégradées. Son budget a affiché un déficit record en 2015.

Même les mesures d’austérité ne suffisent plus pour redresser la situation. En septembre 2016, les dépenses du royaume, les primes et les concessions octroyées au personnel militaire et aux fonctionnaires ont été réduites ou suspendues. Pourtant, elles ont très vite été rétablies par un décret royal du roi Salmane.

Cette volte-face survient au moment où le prince Mohammed ben Salmane a été désigné par son père héritier du royaume. Le faste coïncidant avec les annonces de succession, qui témoigne de la fidélité au nouveau monarque, est monnaie courante dans les grandes monarchies du golfe Persique.

Mais les Saoudiens ne sauraient se contenter de pain sec : par l’allègement de l’austérité, le royaume donne le signal de la restauration de ses politiques expansionnistes.

Est-ce que Riyad pourra surmonter à moyen terme toutes ces dépenses ? Les mesures d’austérité qui ont suivi la chute du cours du pétrole étaient pourtant à l’ordre du jour du royaume. Les recettes dues à l’exportation du pétrole sont passées de 322 milliards de dollars en 2013 à 134 milliards de dollars en 2016.  

Le royaume wahhabite a liquidé ses réserves de change — chutant de 116 milliards en 2015 à 81 milliards de dollars en 2016 — alors que le prix actuel du pétrole ne lui permet pas de couvrir ses coûts de production et ses frais de fonctionnement.

De même, le niveau des avoirs étrangers de l’Arabie saoudite en 2017 a baissé d’un tiers par rapport à 2014, passant de 746 milliards à 500 milliards de dollars.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV