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Syrie: la Russie repositionne ses S-300 et S-400

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un système de défense antiaérienne S-400 dans la base de Hmeimim en Syrie. ©Sputnik

La Russie a commencé à repositionner ses systèmes de défense aériens en Syrie.

Au lendemain de sa décision de suspendre toute coopération avec les États-Unis dans le cadre d’un accord sur la prévention des incidents et la sécurité des vols lors des opérations en Syrie, la Russie a commencé, ce mardi 20 juin, à déplacer ses systèmes de défense aériens en Syrie.

Interrogé pour savoir si Moscou optera pour une nouvelle position après que Washington a décidé de repositionner ses avions dans le ciel syrien, le correspondant de la chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen à Moscou, Salam al-Obaidi, a répondu qu’aucune nouvelle position n’avait été formellement annoncée, car le communiqué, émis hier lundi par le ministère russe de la Défense, était assez transparent :

« L’avertissement, lancé par la Russie, était tout à fait transparent et il a apparemment été à l’origine de la décision de Washington de repositionner ses avions dans le ciel syrien et de la décision de l’Australie de suspendre ses frappes aériennes contre la Syrie. Il semble que la coalition internationale dirigée par les États-Unis ait bien reçu l’avertissement lancé par Moscou, d’autant plus que la Russie a déjà commencé à déplacer ses systèmes S-300 et S-400, déjà déployés en Syrie. Le déplacement de ces systèmes montre que les Russes comptent couvrir, par leurs radars et systèmes antiaériens, la superficie la plus large possible dans l’espace aérien de la Syrie. En plus, les avions de combat russes effectueront un nombre plus grand de vols dans le ciel syrien pour pouvoir intercepter les avions de chasse de la coalition, notamment dans les régions où sont présents les avions de la force aérienne syrienne. Les démarches pratiques ont été donc déjà entreprises sur le terrain et c’est en général les démarches militaires et sur le terrain qui sont d’abord entreprises avant même que des décisions politiques ne soient annoncées. »     

Salam al-Obaidi s’est ensuite prononcé sur l’accord qui prévoyait la prévention des incidents dans le ciel syrien :

« La Russie a annoncé le gel de ses contacts avec les États-Unis, mais c’est une décision dont l’application prend du temps. Cependant, cela ne signifie pas que les téléphones soient éteints et que l’on ne réponde à aucun appel, d’autant plus que la Russie, dans son communiqué, a demandé aux États-Unis d’ouvrir une enquête détaillée sur la destruction de l’avion syrien. C’est la raison pour laquelle les contacts entre Moscou et Washington sont toujours en cours, mais toute coopération a été suspendue par la Russie. »

Le correspondant de la chaîne de télévision Al-Mayadeen à Moscou a affirmé que le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s’entretiendrait probablement avec son homologue russe, à Moscou, à propos du dossier syrien.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV