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Tirs de missiles iraniens Zolfaqar contre Daech: motus et bouche cousue !

Missile iranien Zolfaqar d'une portée de 700 kms. (Photo d'archives)

Le député et membre de la commission parlementaire pour la sécurité nationale, Hechmatollah Falahatpisheh, évoque les frappes balistiques de l'Iran dans la nuit du 18 au 19 juin contre les QG des terroristes à Deir ez-Zor dans l'est de la Syrie, opération qui "a porté au grand jour les capacités militaires de la RII".

" Les effets stratégiques de cette frappe sont étendus. Les six missiles iraniens ont bouleversé bien des équations ", a-t-il indiqué. 

En réaction au double attentat commis par Daech le 7 juin dernier dans la capitale iranienne, Téhéran, le Corps des Gardiens de la Révolution islamique a tiré six missiles de type Zolfaqar contre les positions des terroristes takfiristes dans la province syrienne de Deir ez-Zor.

D'une portée de 700 kilomètres, ces missiles ont atteint avec précision leur cible, provoquant la mort des dizaines de terroristes dont l'un des cadres saoudiens de Daech. 

Ils ont été tirés à partir de deux villes kurdes de l'Iran, à savoir Kermanchah et Sanandaj. Ils ont traversé le ciel irakien au-dessus de Ninive, Kirkouk et Erbil avant de s'abattre sur les QG des terroristes à al-Mayadin, ville dont Daech veut faire sa capitale après sa défaite à Raqqa et à Mossoul.

Des concertations préalables avec le gouvernement syrien et un intense travail de renseignement ont précédé cette attaque spectaculaire en terme de précision. Bien qu'inscrite dans le droit fil de la lutte acharnée que mène l'Iran aux côtés de la Syrie contre Daech et autres groupes terroristes, cette fulgurante attaque n'a provoqué aucune réaction de la part des Américains. Idem pour Riyad qui n'a toujours pas commenté le tir des missiles iraniens. 

Le député iranien, Hechmatallah Fatahalpisheh. (Archives)

M. Falahatpisheh s'est penché d'ailleurs sur le silence des Américains et de leurs alliés arabes dans la région:

"17 heures après cette frappe, silence total du côté américain et ses alliés. Ce mutisme témoigne de la panique stratégique qui s'est probablement emparée du camp américain car ces frappes confirment la puissance régionale de l'Iran. À al-Mayadin et Deir ez-Zor, les terroristes takfiristes rescapés de la défaite à Alep et à Mossoul, étaient sur le point de se restructurer. Ils avaient mis sur place des réseaux chargés de commettre des attentats en Iran. C'est l'un de ces éléments qui a, d'ailleurs, commandité le double attentat du 7 juin à Téhéran."

Et le député de poursuivre: "C'est la première fois que la profondeur stratégique iranienne se dote d'un missile dont l'efficacité opérationnelle est prouvée de la meilleure des manières. Si jamais nos missiles manquaient leur cible, Américains et Israéliens en feraient toute une histoire. Leur silence est le signe d'une terreur stratégique qui s' est emparée de leur camp face à cette méga-surprise." 

Pour certains milieux politiques régionaux, les attaques au missile du 19 juin sont propres à changer la donne régionale dans la mesure où elles ont hissé l'Iran à titre de puissance régionale et internationale: "Les capacités balistiques iraniennes ont été pour la première fois en 30 ans mises à l'épreuve des faits et l'Iran a procédé à une attaque réelle hors de ses frontières qui est capable de changer la donne", a par ailleurs estimé le chroniqueur du journal israélien Haaretz

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SOURCE: FRENCH PRESS TV