Bahreïn, petite monarchie du golfe Persique affecté par la chute des cours du brut dont il tire l'essentiel de ses revenus, a annoncé lundi des budgets en déficit de quelque 3 milliards d'euros pour 2017 et 2018.
Le régime, qui a adopté avec six mois de retard son projet de budget pour l'année en cours, a indiqué tabler sur des revenus de 2,2 milliards de dinars (5,2 milliards d'euros) et des dépenses de 3,5 milliards de dinars (8,2 milliards euros), prévoyant un déficit de 1,3 milliard de dinars (3,07 milliards d'euros) en 2017.
Les recettes pétrolières devraient s'établir à 1,7 milliard de dinars (4,02 milliards d'euros), selon les prévisions du gouvernement.
Pour 2018, le gouvernement de Manama a prévu des revenus de 2,3 milliards de dinars - dont 1,8 milliard de dinars à tirer du secteur pétrolier - et des dépenses de 3,5 milliards de dinars, soit un déficit de 1,2 milliard de dinars (2,83 milliards d'euros).
Même si Bahreïn est un petit pays pétrolier, les recettes pétrolières et gazières représentaient quelque 95% des revenus de l'État avant la chute des cours du brut.
Bahreïn, premier pays arabe du golfe Persique à avoir produit du pétrole en 1932, mais dont les réserves de brut se sont taries, a vu sa production tomber ces dernières années à 38.000 barils par jour (bj), selon des statistiques officielles.
Le régime, dont les finances ont été affectées depuis que les prix du pétrole ont commencé à chuter il y a trois ans, a recours à plusieurs ventes d’armes pour réprimer la population qui manifeste sa colère réclamant plus de liberté, ce qui a aggravé le déficit budgétaire de Manama.
Avec AFP