Le conseiller des Affaires étrangères du Premier ministre pakistanais, Sartaj Aziz, a déclaré qu’Islamabad n’expédierait ses effectifs, bien que membres de la coalition pro-Riyad, dans aucun autre pays.
« Être membre de la coalition dirigée par Riyad ne veut pas dire lancer une campagne militaire contre d’autres pays », a-t-il assuré.
« L’objectif de la mise sur pied de la coalition pro-Riyad consistait à combattre le terrorisme et non pas à lancer une offensive contre d’autres pays comme l’Iran. Par conséquent, il revient à tous les membres de cette coalition d’être fidèles à ce principe », a-t-il poursuivi.
« Islamabad juge inacceptable la réunion de Riyad, car on y sentait l’odeur de la division sectaire », a-t-il ajouté.
Le président du Sénat pakistanais, Reza Rabbani, a protesté contre la poursuite de la présence d’Islamabad au sein de la coalition pro-Riyad avant d’appeler le ministère des Affaires étrangères à relever toute ambiguïté en cette matière.
Mécontent de l’influence très accrue des États-Unis sur l’Arabie, le général Raheel Sharif, ancien chef de l’armée du Pakistan, qui assume le commandement de la coalition militaire dirigée par Riyad, cherche à démissionner et à regagner son pays. Ce militaire pakistanais imagine que cette coalition militaire ne pourra pas remplir la mission qu’on lui a assignée.
Récemment, Sartaj Aziz a déclaré que les efforts diplomatiques en vue de maintenir et de donner de l’essor aux relations amicales avec l’Iran faisaient partie de la priorité de la politique étrangère d’Islamabad.
« Nous souhaitons ne jamais irriter l’Iran et nous réviserons nos relations avec l’Arabie », a-t-il réaffirmé.