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Position de la Jordanie face à la crise arabe

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le roi Salmane d’Arabie saoudite recevait le roi Abdallah II de Jordanie à Tanger, le 3 août 2016. ©SPA

Alors que le voyage du roi de Jordanie en Arabie saoudite coïncide avec celui de son ministre des Affaires étrangères aux Émirats arabes unis et à Bahreïn, il est temps de se demander si la Jordanie n’aurait pas l’intention d’intervenir entre Doha et Riyad.

Abdallah II de Jordanie a été accueilli à Djeddah par le roi Salmane d’Arabie où il compte accomplir le Hadj, le grand pèlerinage de La Mecque. Pendant ce temps, Ayman al-Safadi, son ministre des Affaires étrangères, est en visite aux Émirats et à Bahreïn, rapporte Mashregh News. 

Cette coïncidence du calendrier porte à croire que la Jordanie servirait d’intermédiaire entre le Qatar et l’Arabie saoudite dont les relations diplomatiques sont tendues, voire confinées à une vraie guerre médiatique.

Pourtant, la Jordanie n’a pas encore adopté de position particulière face à cette nouvelle crise. Lors de la réunion de Riyad où étaient rassemblés une délégation américaine présidée par Donald Trump et certains chefs d’État arabes du golfe Persique, la Jordanie s’est rapprochée du Qatar. Le roi Abdallah II s’est par la suite entretenu au téléphone avec l’émir du Qatar.  

Selon Amman, le conflit actuel qui oppose le Qatar à l’Arabie, aux Émirats et à Bahreïn est entièrement « golfique ». Une éventuelle intervention serait moins avantageuse pour le pays qui voudrait se mouiller qu’elle ne lui serait nuisible.

La Jordanie est consciente des risques à venir et doit s’attendre à une montée des tensions jusqu’au retrait du Qatar du Conseil de coopération du golfe Persique.  

L’État jordanien a insisté pour dire que le voyage d’Ayman al-Safadi était programmé bien à l’avance et qu’il était erroné d’y voir une quelconque intervention de la Jordanie dans le conflit.  

Bien qu’il soit impossible de nier la corrélation entre ces voyages et le conflit entre le Qatar, l’Arabie, les EAU et Bahreïn, le Royaume de Jordanie a décidé de rester à l’écart d’une « querelle entre frères » du golfe Persique.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV