Les transporteurs de carburants sont en grève pour réclamer une amélioration de leurs conditions de travail.
Une majorité des conducteurs de matières dangereuses (carburant, gaz, produits chimiques...) étaient de nouveau en grève en Ile-de-France samedi, pour réclamer une amélioration de leurs conditions de travail et un treizième mois, selon la CGT qui fait état également d'une "bonne mobilisation" dans l'Ouest.
Le mouvement de grève, déclenché en plein week-end de l'Ascension, "sera reconduit lundi" et "va s'amplifier", dit la fédération CGT-Transport, qui en est à l'origine. Le dimanche, ce type de camions a l'interdiction de rouler.
L'Ufip (Union française des industries pétrolières) s'était montrée "rassurante" vendredi sur les réserves des stations essence en affirmant que ses membres avaient "anticipé" la grève. Selon la CGT, les stations essence ont en temps normal une autonomie de trois jours.
Selon Fabrice Michaud, secrétaire fédéral, "un peu plus de 70% des conducteurs" d'Ile-de-France n'ont pas pris le volant samedi et l'activité des neuf dépôts d'essence franciliens était ralentie à des degrés divers, contre huit sur neuf la veille.
Comme vendredi, les salariés ne bloquent pas les accès aux sites, selon le syndicaliste mais "filtrent" les arrivées de camions pour rallier à leur cause d'autres conducteurs.
La CGT exige la reconnaissance dans la convention collective du transport routier des "spécificités" propres aux matières dangereuses. Elle revendique notamment une durée journalière de travail maximale de 10 heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux horaire minimal de 14 euros de l'heure et un treizième mois.
Source: AFP