Le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, a prononcé un discours à l’occasion du 17e anniversaire de la libération du Sud libanais de l’occupation israélienne.
Lors de la cérémonie de « fête de la résistance et de la libération » qui se tient chaque année afin de commémorer la libération du Sud libanais de l’occupation israélienne, Hassan Nasrallah a qualifié Hermel, hôte de la cérémonie, de « ville des martyrs ».
Par la suite, le secrétaire général du Hezbollah s’est attardé sur la question de l’occupation du Liban, pour dire :
« Les États-Unis et l’Occident ont apporté leur appui à Israël pour occuper le Liban. Les deux seuls pays qui sont restés aux côtés du peuple libanais étaient uniquement l’Iran et la Syrie. »
Hassan Nasrallah a également affirmé que cette grande victoire, à savoir, l’expulsion des sionistes du Liban, n’était que le résultat du dévouement de l’armée et du peuple libanais, mais aussi de la Résistance libanaise, que ce soit le mouvement Amal ou d’autres groupes de la Résistance.
Nasrallah a affirmé ainsi que la « volonté des peuples » avait un rôle majeur dans la lutte contre l’occupation.
En ce qui concerne la donne politique intérieure du Liban, le secrétaire général du Hezbollah a tenu à dire que tous les partis et courants politiques insistaient sur les efforts afin de parvenir à une nouvelle loi électorale.
Le cheikh Hassan Nasrallah n’a pas manqué, non plus, de parler du récent sommet de Riyad. Il a surtout affirmé que la déclaration finale de ce sommet n’aurait aucun impact sur la situation intérieure au Liban, ajoutant :
« Aucun des participants n’avait été informé de la déclaration finale du sommet de Riyad ; ils n’étaient donc pas au courant du contenu de la déclaration finale. »
Au regard du cheikh Hassan Nasrallah, le sommet de Riyad était juste une réunion saoudo-américaine, avec une déclaration finale saoudo-américaine.
Nasrallah a ainsi résumé en quelques mots les objectifs poursuivis par l’Arabie saoudite à travers ce sommet :
« Glorifier le président américain Donald Trump, obtenir un rôle central de leadership, quoique temporaire, réunir les pays arabo-musulmans, faire peur à l’Iran et à l’axe de la Résistance et inciter et persuader les États-Unis à intervenir… »
Nasrallah a surtout regretté que Riyad fasse preuve de cette attitude complaisante envers Trump, connu pour ses penchants racistes et anti-musulmans.
Or, selon le chef du Hezbollah libanais, il est de notoriété publique que l’Arabie saoudite soutient le terrorisme takfiriste.
« L’Arabie saoudite est le berceau même de la pensée takfiriste. L’Arabie saoudite a soudoyé les États-Unis, dans l’espoir d’esquiver les accusations d’appui au terrorisme, et ce, en essayant de faire passer l’Iran comme le foyer du terrorisme ! »
« Ce n’est pas l’Iran qui a réorganisé les armées wahhabites. Par contre, l’Iran a soutenu la Résistance au Liban et en Palestine. C’est l’Iran qui a protégé le peuple irakien, lorsque Daech était à un pas d’entrer à Nadjaf et à Karbala », a encore ajouté le secrétaire général du mouvement de la Résistance libanaise.
Hassan Nasrallah a également fait allusion à l’attitude du gouvernement bahreïni et à l’attaque menée mardi par les forces sécuritaires et militaires bahreïnies contre le domicile du cheikh Issa Qassem, chef spirituel des chiites de Bahreïn, à al-Diraz.
D’après Hassan Nasrallah, « la position du cheikh Qassem a toujours été pacifique, mais le gouvernement de Manama, au lieu de recourir au dialogue et d’écouter les revendications du peuple, s’est lancé dans le massacre, les exécutions, les emprisonnements et les attaques visant les maisons et les mosquées, jusqu’à parvenir à la décision de déchoir de sa nationalité le leader de la révolution bahreïnie, voire de l’exiler ».
« Cette attaque barbare contre la place al-Fida à al-Diraz est peut-être une conséquence de la visite de Trump dans la région et du sommet de Riyad », a précisé Hassan Nasrallah. Il a également a promis de demander au gouvernement libanais de notifier à Manama son opposition à un éventuel exil du cheikh Qassem au Liban.