TV
Infos   /   A La Une   /   Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Le Président somalien réclame à Londres des armes lourdes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre britannique de la Défense Michael Fallon (2e g), le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed (c) et le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson (2e d) lors de la conférence internationale sur la Somalie, le 11 mai 2017 à Londres Photo Justin TALLIS. AFP

Parallèlement aux tentatives américaines et saoudiennes de contrôler le détroit de Bab el-Mandeb via leur guerre au Yémen, de nouvelles évolutions ont lieu dans la région ultra stratégique de la corne de l'Afrique qui englobe Somalie, Ethiopie, Kenya, Soudan du Sud, Érythrée, Djibouti, Soudan. 

Et ces évolutions  semblent s'enraciner dans une conférence qui se déroule en ce moment à Londres. 

À Londres où il a volé vedette à l'occasion d'une "conférence internationale sur la Somalie", ouverte 11 mai, le nouveau président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed a demandé la levée totale de l'embargo sur les armes contre son pays afin de "renforcer" son armée contre les terroristes de "Shebab".

Cela fait 20 ans que la Somalie n'a plus de gouvernement central et il est le théâtre des ingérences des puissances occidentales au nom de la lutte contre le terrorisme. Et pourtant le président somalien dit  que son pays est "à quelques années de sa victoire définitive contre les Shebab" et de la reprise totale du contrôle du pays aux terroristes, mais qu'à cette fin, son armée "devrait être équipée d'armes lourdes." 

L’embargo sur les armes imposé à la Somalie est en place depuis 1992. C’est l’embargo le plus ancien de l'ONU. Le Conseil de sécurité a accordé en 2013 un assouplissement pour autoriser les armes légères à destination de Mogadiscio "pour combattre les terroristes". Bien avant l'émergence de Daech ou d'Al Nosra, les Shebab, terroristes d'obédience qaïdsite, ont permis aux Américains de justifier leur présence armée dans la corne de l'Afrique. 

Dans la Corne de l'Afrique les Américains utilisent quatre bases aériennes, parmi les vingt-quatre centres de stationnement opérationnels dans toute la Corne. Au nord de la Somalie, le Camp Lemonnier, situé à Djibouti, abrite d'importants moyens d'écoutes, et de reconnaissance de l'armée américaine.

Si les États-Unis parviennent à contrôler par Riyad interposé le sud du Yémen, c'est toute la région de la corne de l'Afrique qui est à portée de leurs mains, une région dont le sous-sol est riche et qui a une position plus qu’avantageuse sur les routes commerciales 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV