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Pour construire un mur entre l’Iran et la Turquie, il faut d’abord en faire part à l’Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'Iran et la Turquie partagent une frontière terrestre de près de 500 kilomètres. PressTV

Une source digne de foi au sein du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que l’Iran était au courant de la décision de la Turquie de construire un mur sur ses frontières avec l’Iran.

Le ministère iranien a favorablement accueilli cette décision, précisant néanmoins que toute action sur ses frontières devait au préalable être portée à la connaissance de l’Iran.

En allusion à l’information divulguée par le quotidien turc Hürriyet selon laquelle la Turquie aurait décidé de construire un mur le long de ses frontières avec l’Iran, cette source a indiqué : « Nous en sommes au courant. Nous n’y sommes pas opposés, mais nous devrons être informés de toute initiative avant la réalisation du projet. »

Apparemment, la construction de ce mur s’inscrit, aux dires des Turcs, dans le cadre des mesures sécuritaires, a poursuivi cette source avant d’ajouter: « La réalisation de ce plan prendra du temps. En principe, nous n’avons aucune objection aux mesures de sécurité décidées par la Turquie sur nos frontières communes, mais il faudra d’abord en informer l’Iran. »

« La construction de ce mur empêcherait l’entrée illégale en Iran de 2 milliards de dollars de produits textiles. Par ailleurs, nous souhaitons que cette construction ait lieu le plus vite possible », a indiqué cette source.  

Ces derniers jours, le quotidien turc Hürriyet a fait part de l’intention du gouvernement turc de construire un mur sur les frontières irano-turques pour faire face au PKK. 

Alors que le volume d’échange commercial de part et d’autre dépasse les 14 milliards de dollars par an et que les touristes iraniens choisissent comme leur seconde destination préférée la Turquie, cette information a suscité de nombreuses questions.

Impliquée à fond dans la guerre contre l’État syrien depuis 2011, la Turquie s’est transformée elle-même en un havre de paix pour les terroristes takfiristes voire un exportateur de la terreur. L’initiative semble s’inscrire dans une perspective de coordination avec les régimes arabes qui, sous la houlette des États-Unis et d’Israël, se promettent de former une coalition pour « abattre l’Iran ». 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV