Dans une conférence de presse conjointe à Bruxelles avec la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, la chef de la diplomatie de l’UE Federica Mogherini a déclaré que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU avait adopté une résolution qui aiderait à dissiper les doutes sur les accusations de massacres, de tortures et de viols à Myanmar.
Dans un contexte de plus en plus violent au Myanmar, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté une résolution pour l’envoi d’une mission internationale indépendante afin d’enquêter sur les exactions commises par l’armée birmane contre les Rohingyas. « Ce comité fera la lumière sur la réalité du terrain », a indiqué Mme Mogherini.
La décision a été, pourtant, rejetée par Aung San Suu Kyi qui dit : « Nous nous sommes dissociés de la résolution parce que nous ne pensons pas que la résolution soit conforme à ce qui se passe réellement sur le terrain. Nous ne croyons que dans les préconisations de la commission indépendante dirigée par Kofi Annan, l’ancien secrétaire général de l’ONU. »
En effet, Kofi Annan dirige une commission chargée de proposer des solutions pour régler la question rohingya. Le jeudi 16 mars 2017, cette dernière a remis un rapport intermédiaire et proposé de fermer tous les camps de déplacés.
Le rapport de l’ONU du mois de mars, basé sur des entretiens réalisés avec 220 musulmans rohingyas, reconnaît les atrocités commises envers la minorité musulmane des Rohingyas et dénonce un « crime contre l’humanité » et un « génocide ».