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L’armée turque impose des règles aux ventes de terrains dans le Nord syrien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une vue aérienne montre la Grande Mosquée d’al-Bab, endommagée suite aux affrontements entre les rebelles soutenus par la Turquie et Daech, un mois après les accrochages, le 29 mars 2017. ©AFP

L’armée turque a annoncé que les habitants de la localité d’al-Raï dans la province d’Alep, en Syrie, ne pourraient vendre les terrains qu’aux partisans de la Turquie.

Selon la chaîne de télévision russe RT, l’armée turque contraint les habitants de la ville d’al-Raï dans la banlieue nord-est d’Alep à vendre leurs terrains aux mercenaires de la Turquie. Le rapport précise que l’armée turque a même menacé les habitants d’al-Raï souhaitant vendre des terrains à d’autres acquéreurs que les mercenaires d’Ankara.

« Nous donnons beaucoup d’argent aux gens, mais nous ne leur permettons pas de vendre des terrains aux habitants d’al-Bab et d’al-A’zaz, parce qu’ils ne sont pas turkmènes », a déclaré Mohammad, un habitant local pro-turc, aux habitants d’al-Raï.

À ce propos, le site Shaam Times se référait, il y a quelques jours, à une source militaire turque, pour dire que la Turquie propose des sommes intéressantes aux habitants de la ville d’al-Bab, à qui elle achète des terrains et maisons. Un comité local formé toujours par la Turquie fait croire aux Syriens qu’ils vont être transférés dans des localités comme celle d’al-Raï, et qu’ils ne perdraient pas la propriété de leurs terrains.

L’ancien officier turc, qui s’est battu aux côtés des groupes armés dans le nord de la Syrie, ajoute également que ces activités font partie d’un plan du gouvernement turc, plan qui consiste, selon lui, à réaliser un vaste projet immobilier dans le nord-est d’al-Bab, avec en toile de fond la construction de plus de 11 000 appartements, ainsi que des écoles, des hôpitaux et d’autres services.

Ce projet, précise l’ancien officier déserteur turc, est en fait la première étape d’un vaste plan visant à séparer le Nord syrien et à l’annexer au territoire turc. La réalisation de ce projet permettra à la Turquie de mieux « contrôler les agissements des groupes armés dans cette région », groupes qu’elle a elle-même financés et soutenus depuis le début de la guerre en 2011 pour réaliser ses projets expansionnistes. En plus, le projet contribuera à arrêter la descente infernale de la valeur de la monnaie turque, dont la dépréciation se poursuit toujours. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV