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Yémen: une délégation du gouvernement démissionnaire bientôt aux États-Unis

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président américain Donald Trump et le ministre saoudien de la Défense Mohammed bin Salman se rencontrent à la Maison Blanche à Washington, aux États-Unis, le 14 mars 2017. ©Reuters

Le représentant du gouvernement démissionnaire yéménite auprès de l’ONU a fait part de la visite imminente d’une délégation yéménite aux États-Unis et des rencontres avec les autorités américaines sur fond des agissements de troupes US dans le sud du Yémen.

Khaled al-Yamani, l’ambassadeur du gouvernement démissionnaire aux Nations unies a révélé qu’une haute délégation politique composée de plusieurs ministres du gouvernement démissionnaire devrait se rendre à Washington pour rencontrer les responsables américains.

Al-Yamani a confié au journal Asharq al-Awsat que les discussions des deux parties porteraient sur des "dossiers sécuritaires et économiques" ainsi que sur les moyens du "renforcement de la coopération militaire au Yémen".

Le renforcement des coopérations militaires signifierait une plus grande implication des États-Unis dans la guerre perdue que mène depuis 2015 l'Arabie saoudite et ses mercenaires contre la population yéménite. 

Selon le journal, un accord tacite avait été trouvé sur «le partenariat stratégique» entre les deux parties sur ce qu’on appelle « l’ingérence iranienne au Yémen ». L'Arabie saoudite, incapable de venir au bout d'une population yéménite étroitement liée à son indépendance, accuse régulièrement l'Iran de trafiquer armes et munitions à destination de l'armée yéménite et Ansarallah. Or le Yémen est soumis depuis trois ans à un blocus maritime, terrestre et aérien total. 

Khaled al-Yamani a prétendu également que le gouvernement démissionnaire présidé par Abd Rabbo Mansour Hadi tenterait de collecter des documents liés à une quelconque « ingérence directe de l’Iran au Yémen », d’où l’importance particulière des négociations avec les États-Unis. Mais l'intéressé a fini par avouer le vrai motif de cette visite, l'incapacité de Riyad et de ses mercenaires à gagner la guerre qu'ils ont commencée il y a plus de deux ans : " nous sommes disponible à mener des négociations avec la partie yéménite installée à Sanaa [Représentants d'Ali Abdallah Saleh, ancien président et d'Ansarallah, NDLR].

Le secrétaire US à la Défense, James Mattis a réclamé un déploiement plus large des forces américaines dans le sud du Yémen. Dans ce même sens, les forces spéciales US à bord des avions militaires américains ont débarqué à Aden. Parallèlement les terroristes de Daech, fuyant la Syrie et l'Irak arrivent eux aussi dans le sud yéménite. Les navires US déployés à Bab el-Mandeb se prépareraient aussi à pilonner les positions yéménites à al-Hudaydah, dernier port qui donne l'accès au monde extérieur.

Or Ansarallah et l'armée nationale ont réaffirmé à mainte reprise leur détermination à défendre jusqu'à la dernière goutte de leur sang leur pays. En suivant les ordres de Washington, l'Arabie saoudite s'enlisera davantage dans un bourbier qui pourrait provoquer in fine son démembrement, selon les commentateurs. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV