En Égypte, le président Abdel Fattah al-Sissi a décrété l’état d’urgence pour trois mois, suite à deux attentats à la bombe qui ont laissé dimanche 9 avril, des dizaines de tués et de blessés dans le pays.
Selon l’AFP, la mesure annoncée par le président égyptien doit encore être approuvée par le Parlement. « Il y a une série de procédures qui vont être prises », a ajouté le chef de l’État, le visage grave, à l’antenne de la télévision nationale.
Sissi a affirmé que la déclaration de l’état d’urgence visait à assurer la sécurité et empêcher toute éventuelle agression terroriste. Il a également rassuré que les forces de sécurité égyptiennes avaient redoublé d’efforts pour identifier les auteurs des attentats.
Abdel Fattah al-Sissi a fait part également de la formation d’un haut comité de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme dans son pays, ayant les prérogatives nécessaires pour assurer le contrôle de la situation.
Toujours selon l’AFP, dimanche 9 avril, une première attaque a eu lieu dans la matinée, à Tanta, grande ville située à une centaine de kilomètres du Caire, durant la célébration des Rameaux dans l’église Mar Girgis. Elle a fait 27 morts et 78 blessés.
À Alexandrie, la seconde offensive a été perpétrée en début d’après-midi. Dix-sept personnes ont été tuées et 48 blessées. Après avoir été arrêté par des policiers, l’assaillant s’est fait exploser à l’entrée de l’église Saint-Marc où se trouvait le pape copte orthodoxe Tawadros II.
L’Église copte a rapidement précisé que son chef n’avait pas été atteint, et qu’il se « porte bien », précise l’AFP.
Le groupe terroriste Daech a revendiqué les attentats.
