Lors d’une conférence de presse, ce jeudi 6 avril, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, a répondu aux questions des journalistes sur les dernières évolutions survenues sur le terrain et au niveau politique, en apportant des réponses judicieuses face aux accusations d’attaques chimiques.
« La question qui s’impose est de savoir pourquoi ces campagnes injustes ont commencé en ce moment contre la Syrie. Vous le savez bien : l’armée et le ministère des Affaires étrangères syriens ont publié des communiqués et ont adressé des lettres au Conseil de sécurité et à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), dans lesquels ils ont démenti avec fermeté tout usage d’armes chimiques, dans le passé, dans le présent et à l’avenir. Nous aussi, nous condamnons l’utilisation de ces armes. »
Selon le ministre syrien des Affaires étrangères, la Syrie a adhéré à l’OIAC et cette organisation a confirmé à la mi-2016 les communiqués publiés par le gouvernement syrien, en rapport avec le démantèlement de ses armes chimiques. « Comment se fait-il qu’une telle campagne injuste se déchaîne contre la Syrie depuis quelques semaines, au moment exact où les terroristes viennent de lancer des attaques à Jobar, dans le Rif de Damas et dans le Rif septentrional de Hama ? » a-t-il ajouté.
D’après le chef de la diplomatie syrienne, les terroristes ont commencé leurs attaques à Jobar et dans le Rif de Hama juste avant la cinquième série de négociations. Or, « la délégation de l’opposition n’avait qu’une seule revendication : elle voulait que le gouvernement abandonne tout. Une fois que ces efforts se sont révélés infructueux, ils ont propagé le mensonge que l’armée syrienne aurait utilisé l’arme chimique à Khan Cheikhoun. »
« La campagne anti-syrienne a commencé à 6 h du matin, alors que le premier raid aérien de l’armée a été effectué à 11 heures du matin, contre un stock d’armes du Front al-Nosra qui aurait été un stock d’armes chimiques », a-t-il précisé.
Le ministre syrien des Affaires étrangères s’est déclaré étonné de voir l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU accuser la Syrie, alors qu’elle avoue être toujours en manque d’informations.
Le chef de la diplomatie syrienne a souligné que son pays resterait fidèle à ses principes de base, qu’il s’agisse de poursuivre la lutte contre le terrorisme, ou d’essayer de trouver une solution plaisant au peuple syrien.
« Nous comptons sérieusement assister à la réunion d’Astana ; ce qui compte pour nous, c’est que l’effusion de sang en Syrie doit s’arrêter. »