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Israël inquiet de la présence iranienne à la bataille de Raqqa

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Al-Bab : un terroriste de l’ASL près du fleuve de l’Euphrate. (Photo à titre d’illustration)

Alors que le régime israélien avait lancé ces derniers jours une vaste campagne d’intoxication affirmant que l’Iran s’apprêtait à « se doter d’une base navale à Lattaquié », information formellement démentie par le Corps des Gardiens de la Révolution islamique, une autre nouvelle fait en ce moment le tour des médias israéliens : « la présence militaire iranienne dans la bataille pour la libération de Raqqa ». 

Raï al-Youm reprend ce mardi 14 mars une information diffusée par le journal Israel Hayom, qui s’inquiète « d’une participation iranienne aux opérations de libération de Raqqa », participation qui « pourrait étendre le champ d’influence iranien de Damas à Beyrouth puis à Bagdad ». Fidèle à la politique israélienne de diaboliser l’Iran et de renforcer l’iranophobie dans la région, le journal israélien écrit : « Si les Iraniens finissent par s’engager dans la bataille de Raqqa, bastion de Daech dans l’est de la Syrie, cela leur permettra de s’ouvrir un canal terrestre et hautement stratégique, les reliant à l’est de la Syrie. Ce sera un itinéraire qui partira de Damas pour aller à Beyrouth puis à Bagdad, ce qui posera un réel problème sécuritaire à Israël sur ses frontières. » 

Au-delà du caractère infondé d’une telle analyse, l’article révèle à quel point Israël préfère voir Raqqa rester aux mains du groupe terroriste Daech plutôt que d’être libérée par l’armée syrienne et ses alliés. 

Le journal attribue ensuite à l’Iran l’intention de créer cette fois une « base navale à Tartous » pour avoir un œil sur « le Golan » sans oublier de souligner que tout ce prétendu processus se ferait « au détriment de Daech ». « Si Daech est bouté hors de Raqqa, cela voudra dire en clair que l’Iran et le Hezbollah auront le contrôle du Golan », écrit le journal. 

Depuis l’annonce il y a quelques jours par le Hezbollah d’Irak — le Mouvement al-Nujaba — de la création d’une Armée de libération du Golan, le régime israélien vit des moments difficiles. Ce régime, qui comptait sur Daech et d’autres groupes takfiristes pour provoquer l’effondrement des États-nations de la région et les transformer en de petites entités, plus petites qu’Israël, se voit désormais piéger dans le filet que lui-même avait tendu. 

À Moscou, Netanyahu a largement évoqué « la menace du Hezbollah et de l’Iran » aux portes d’Israël, sans pouvoir convaincre le président russe de renoncer à son alliance stratégique avec l’Iran. Les ministres de son cabinet se relaient depuis pour reprendre ce même discours : Yisraël Katz, ministre de l’Information, a mis en garde lundi contre « la présence du Hezbollah au Golan et ses efforts pour reprendre cette région à Israël ». Cité par The Jerusalem Post, le ministre se dit inquiet de la formation « d’une armée du Hezbollah » qui s’est fixée comme mission de libérer les hauteurs du Golan. « Je ne cesse de le dire : l’Iran est une menace pour la sécurité d’Israël », a-t-il répété. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV